L'Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie sont autorisés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat) à pêcher 691 tonnes supplémentaires de thon rouge en 2008, 771 tonnes de plus en 2009, et 985 en 2010. Cette décision a été prise à la réunion annuelle de l'Iccat qui s'est achevée, hier, dimanche, à Antalya, en Turquie, à l'issue de dix jours de travaux. Une révision à la hausse justifiée par les 4 pays du Maghreb par le fait que leurs dernières prises ont été inférieures aux quotas qui leur avaient été accordés. Ce qui ne semble pas être du goût de l'organisation écologique Greenpeace qui a vivement regretté, dans un communiqué, que l'Iccat ait pris une telle décision «en dépit des craintes pour la survie de l'espèce en raison de la surpêche». La Commission européenne, de son côté, a salué les résultats de la réunion de l'Iccat, assurant qu'il avait été décidé de poursuivre le plan de sauvegarde du thon rouge, sur 15 ans, adopté l'an dernier. Elle a également indiqué que l'UE, qui a dépassé son quota de pêche de 4 000 tonnes en 2007, avait accepté un plan de «remboursement» de cette surpêche. En raison de ce dépassement des quotas, la Commission avait été obligée en septembre de fermer la pêche au thon rouge dans l'UE et elle a également lancé des procédures d'infractions contre sept Etats membres.