Le ministre de la Jeunesse et des Sports a eu beau mettre en place une circulaire, il y a deux ans, concernant les contrats des entraîneurs et la limitation de deux contrats par an, mais aucune application n'est faite sur le terrain. Ça a commencé avec des dérogations lors de l'exercice 2006/2007 avant que la décision ministérielle ne soit complètement abandonnée pour ouvrir la voie à toutes les valses les plus déroutantes de nos techniciens. A titre d'exemple, au lendemain de la 4e journée de la Nationale Une, Ahmed Slimani avait déjà quitté le navire tlemcénien, l'Entente de Sétif, championne en titre, s'était déjà séparée de son Suisse Roessli pour lorgner du côté de Noureddine Saâdi, au moment où son voisin, le CA Bordj Bou-Arréridj, négociait avec Abdelkrim Benyelles et le Portugais Gomes démissionnait avant de revenir au MC Oran. Et si la 11e journée a été fatidique à deux entraîneurs, Abdelkrim Benyelles et Younès Ifticène, qui ont quitté leurs clubs respectifs le CA Bordj Bou-Arréridj et le WA Tlemcen, les deux matchs de mise à jour NAHD-ESS et USMA-MCA l'ont été également pour Boualem Laroum (NAHD) et Abdelkader Amrani (USMA). Et si les entraîneurs sont limogés ou changés comme des chaussettes dans notre football, certains d'entre eux trouvent bien leur compte en s'adaptant de la plus profitable des manières à cette danse frénétique des derviches. Et celui qui affectionne bien ce tour de passe-passe en butinant d'un club à un autre, n'est autre que Sid-Ahmed Slimani qui, malgré sa réputation de Marco Polo (grand voyageur), arrive à chaque fois à se débrouiller trois ou quatre clubs par saison pour faire son beurre. Et ça aussi est un signe d'un football qui est malade et qui n'est pas prêt à relever la tête, tant qu'un travail inscrit dans la durée n'est pas une règle chez les clubs et même dans nos sélections nationales.