A entendre les dires du président du CABBA, le changement d'entraîneur était plus que vital pour l'avenir du club. «L'entraîneur Abdelkrim Benyellès a eu le temps nécessaire pour connaître tous les joueurs, nouveaux et anciens et aussi, tous les moyens pour redresser la situation. Malheureusement, quelque chose n'a pas marché avec le groupe et c'était à lui de trouver la solution technique», nous dira le président du CA Bordj Bou Arréridj, M.Aïdel. Celui-ci, s'est même appuyé sur le parcours alarmant effectué par son équipe après les 11 journées disputées pour démontrer que le départ de Benyellès était impératif pour aller provoquer ce fameux déclic. «Le CABBA, sous la houlette de Benyellès, a enregistré trois nuls à domicile, deux nuls et une défaite à l'extérieur et aucune victoire depuis son arrivée. Donc, c'est suffisant pour comprendre qu'un éventuel changement était plus que vital pour l'avenir du club», nous dira le premier responsable du CABBA. Assurément, la victoire contre le MCA, jeudi dernier, aurait permis à l'entraîneur Benyellès de respirer un peu, malheureusement, les joueurs du Doyen et leur jeune entraîneur, M.Mekhazni ont eu raison de la résistance du vieil entraîneur de la Nationale 1 face à la pression des supporters, lui qui a connu des vertes et des pas mûres à travers tous les stades d'Algérie. C'est la loi du football et les résultats ont eu raison de cet entraîneur connu pour son sens de la discipline, de la rigueur et de l'honnêteté sportive. De l'avis de nombreux observateurs et correspondants de presse, Benyellès a payé les frais de ses vertus, notamment la discipline imposée aux joueurs, principalement lors des entraînements et aussi lors des matchs officiels. Pour preuve, plusieurs joueurs et non des moindres comme Maouche, Loucif, Mahdaoui, Khaled Fouaz et bien d'autres avaient des difficultés de comportement techniques sur le terrain. Une autre loi connue également des supporteurs bordjiens, à savoir la gestion et le comportement des joueurs en deuxième mi-temps. «Comment comprendre que l'équipe se comporte bien en première mi-temps, domine ses adverses dans tous les compartiments de jeu et se fait rattraper ou perd ses matches en deuxième mi-temps alors que c'est à l'entraîneur de gérer cette période de jeu, sachant que les joueurs doivent bien mener leur mission pendant la première période?» ont commenté, dans leur majorité, les supporters du club. Si les joueurs n'appliquaient pas ses consignes, l'entraîneur aurait dû sévir et prendre les décisions adéquates. Pour le président du CABBA, le mal est maintenant fait et une solution d'urgence sera trouvée avec le recrutement d'un nouvel entraîneur. Tous les échecs du CABBA à domicile ou à l'extérieur sont d'ordre technique. Toutefois, le boss bordjien avouera que Benyellès a fait l'impossible et qu'il a «quitté le CABBA à l'amiable». Reste à savoir quel l'entraîneur fera face à cette situation, prendre en charge la meilleure défense et la plus mauvaise attaque du championnat? «Toutes les pistes sont ouvertes», dira le président cabbiste soulignant que «la relégation du CABBA est hors propos, il suffit d'une ou deux victoires, pour rejoindre les équipes du milieu de tableau». A vrai dire, pour le président Aïdel, le championnat est long pour envisager le pire. Mais pour le moment, l'avenir du CABBA est entre les mains des joueurs et des supporters, bien que le comité directeur tente par tous les moyens, depuis trois jours, de trouver l'oiseau rare. Manuel, l'entraîneur-adjoint portugais sera à Alger pour driver l'équipe contre le CRB. Aura-t-il, lui, de la chance? Si c'est le cas, l'énigme du départ de Texeira et de Benyellès trouvera une partie de la réponse. A savoir un entraîneur qui sait et doit composer en premier lieu, avec les joueurs, les supporters, et c'est connu, ils suivront.