Il ne s'agit pas de la grande Sédrata, à une dizaine de km au sud de Ouargla, autrefois place forte de l'ibadisme algérien, aujourd'hui recouverte par les sables, et découverte seulement quelques milliers d'années après. Sédrata, à 61 km au sud de Guelma et à 50 km au sud-ouest de Souk Ahras, est homonyme de la précédente. Elle n'a peut être pas sa valeur historique, mais elle n'en a pas moins sa place dans l'histoire de l'Algérie. C'est une petite ville, à vocation agricole, avec un gros marché hebdomadaire, autrefois grande productrice de céréales. Mais la région a été peuplée dès la préhistoire ainsi qu'en témoignent les peintures rupestres des stations de Kef El-Msaoura et de Kef Damous, où de beaux spécimens ont été révélés. Aux localités anciennes, a succédé la ville berbère de Sédrata, qui a duré jusqu'au XIIe siècle. Le site a été occupé par les Romains, puis les Byzantins qui y ont laissé, à quelques kilomètres du bourg actuel, au bord de l'oued Sfa, une forteresse dont on peut encore voir les ruines. Aux localités anciennes a succédé la ville berbère de Sédrata, qui aurait brillé jusqu'au milieu du XIIe siècle, avant de disparaître. Comme chez les Isedraten de Tiaret, c'est sans doute la même communauté qui a fourni le nom de la région.