Dernière minute/ 5 morts à Bou Ismaïl Les pluies diluviennes qui se sont abattues, hier soir sur Alger, ont fait cinq morts à Bou Ismaïl, selon des témoins sur place. L'effondrement, dans la nuit de dimanche à lundi, de quelques maisons de fortune construites entre Bou Ismaïl et Khemisti serait à l'origine de ces décès. Par ailleurs, la même source indique que l'ancienne route nationale a été coupée entre Bou Ismaïl et Fouka-Marine et ce n'est que ce matin qu'elle a été rouverte à la circulation. La nouvelle autoroute était impraticable au niveau du carrefour de Chaïba. Encore 48h de pluie. Selon un bulletin spécial de Centre national des prévisions météorologiques, des pluies assez marquées localement accompagnées de grêle, continueront de tomber jusqu'à mercredi. Les wilayas de l'Ouest et du centre seront les plus touchées par ces fortes précipitations. Lors de son intervention de ce matin sur les ondes de la Chaîne III, Brahmi Ambar, prévisionniste à l'Office national de météorologie (ONM), déclare : «On s'attend à des pluies qui peuvent être localement assez marquées sur l'ensemble des wilayas s'étendant de Tlemcen jusqu'à Béjaïa pour atteindre durant les 48 h prochaines 80 à 100 mm. Mais les températures restent saisonnières c'est-à-dire douces.» Les trombes d'eau qui se sont déversées presque sans discontinuer hier sur Alger ont causé beaucoup de dégâts. 2 personnes tuées, 8 blessées des bâtisses effondrées et des infrastructures routières affaissées et le souvenir des inondations de Bab El-Oued a hanté les esprits. La circulation était si dense qu'elle a duré jusque tard dans la nuit. «Je ne suis rentré qu'à 23 heures», raconte un citoyen irrité. Pourtant il a quitté le centre d'Alger vers 16h pour se rendre à Aïn Bénian. Mais ce qu'il ignorait c'est que le pont qui enjambe l'Oued Beni Messous et relie Aïn Bénian à Staouéli s'est effondré sous la pression des fortes crues. «Personne ne nous a avertis. Il nous est arrivé d'être bloqué pendant 40 minutes pour avancer de quelques mètres seulement», peste-t-il contre le manque d'information et de communication. Mais ce n'est pas la seule chose qui fait rager notre interlocuteur. «L'incivisme des conducteurs est pour beaucoup dans la paralysie de la circulation. Sans chercher à savoir ce qui se passe, ils doublent, s'engagent sur la chaussée aggravant davantage la situation». Selon un bilan établi par les services de la Protection civile, hier, 16 accidents de la circulation ont été recensés dans différents endroits de la capitale faisant 8 blessés. Cinq véhicules se sont renversés à la suite d'un glissement de terrain à Bouzaréah et Bab El-Oued.