A J-1 du scrutin, un bulletin spécial de la météo annonce la persistance du mauvais temps. Ce qui risque de perturber le déroulement du vote, du moins dans les wilayas du Nord, avec l'éventualité d'un faible taux de participation. Deux événements majeurs risquent d'influer sur le taux de participation des citoyens. D'abord, le mauvais temps. Un bulletin spécial de l'Office national de la météorologie annonce d'importantes chutes de pluies dans les prochaines 48 h. L'autre facteur qui risque d'être déterminant dans le déroulement des élections de demain est le mécontentement de la population face à la mauvaise gestion des intempéries par justement, ces collectivités locales. Ainsi, les pessimistes sont persuadés que l'affluence des Algériens vers les bureaux de vote sera faible. D'autres, plus optimistes, espèrent «un retour du soleil». «Pourquoi ne pas espérer une bonne participation ?», s'interrogeait ce matin, Mohamed Talbi, directeur des opérations électorales et des élus au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, sur les ondes de la Chaîne III. Le revers essuyé par l'administration et toute la classe politique lors des dernières législatives, par la faible participation des citoyens, étant devenu une hantise, l'intervenant en a jeté la responsabilité sur les partis politiques. «La mobilisation des citoyens pour un acte comme celui d'aller voter concerne avant tout les partis politiques et leur capacité de mobilisation.» Interrogé sur le manque de clairvoyance et la mauvaise gestion des collectivités locales, M. Talbi soutient qu'il «faudrait rappeler que nous avons une jeune expérience en matière de gestion des collectivités. 40 ans d'exercice. Et si vous faites la soustraction de la décennie noire, une période qualifiée de non-gestion, il ne resterait que 30 ans d'exercice de la démocratie locale. Et quand on connaît le niveau des anciens élus…!» Mais aujourd'hui, selon M. Talbi, «les choses ont évolué puisque 73% des candidats ont moins de 50 ans et 53% ont un niveau d'études appréciable». Pour ce qui est des moyens mis en place pour le déroulement des élections de demain, le directeur des opérations électorales affirme que «tous les moyens matériels, administratifs, techniques et humains sont mobilisés» et fait part de 750 000 agents mobilisés, de 10 562 centres et 4 330 bureaux de vote y compris les 244 bureaux itinérants. Par ailleurs, au sujet de la transparence du scrutin, M Talbi nie la suspension de la commission de surveillance. «Il n'y a pas eu de suspension de commission pour la simple raison qu'elle n'est prévue dans aucune loi. Et que les dispositions légales qui sont consacrées dans la loi électorale sont, à elles seules, suffisantes pour garantir un scrutin.»