Dégâts n En Algérie, des pathologies artérielles causent quelque 20 000 décès par an. Parmi ces pathologies, l'infarctus du myocarde est de loin le plus fréquent. Parmi les thèmes qui auront accaparé l'attention ces dernières années, celui lié aux pathologies artérielles occupe incontestablement (au regard du nombre de victimes qu'il fait chaque année) une place de choix. «Beaucoup ignorent que les pathologies artérielles sont la première cause de décès dans le monde après le cancer. Les problèmes de tension sont légion», nous dira le Pr Arezki, chef du service chirurgie au CHU Frantz-Fanon de Blida. Il prend part, aux côtés d'éminents spécialistes algériens et étrangers, depuis hier et ce, jusqu'à demain lundi, à la salle de conférences de l'hôtel militaire de Blida aux 11es Entretiens médico-chirurgicaux organisés par le CHU Frantz-Fanon de Blida. Concernant les causes engendrant ces pathologies, notre interlocuteur les résumera en l'hypertension artérielle, le tabac, l'absence d'activité physique et sportive, le diabète ainsi que la facteur lié à l'âge. Le professeur Arezki, tout en nous précisant que l'objectif de ce séminaire était de réunir tous les praticiens en vue de débattre de l'éventualité de la mise sur pied d'un réseau de soins vasculaires, nous fera savoir que le CHU de Blida disposait d'une unité de soins intensifs en ce qui concerne les problèmes des artères. «Plus les soins sont prodigués rapidement, plus les chances pour le malade de s'en sortir sont grandes», insistera notre interlocuteur, ajoutant que les pathologies artérielles causent quelque 20 000 décès par an en Algérie. Pour lui, le tabac constitue l'une des causes les plus importantes de mortalité dans notre pays. «Dans le monde, nous avons constaté que l'engouement pour le tabac a diminué alors que, paradoxalement, chez nous, la consommation de tabac a nettement augmenté ces dernières années», tiendra-t-il à préciser, ajoutant qu'elle est la première cause de l'infarctus du myocarde. A propos de ce dernier point, le Pr Arezki insistera pour dire qu'il est urgent de recevoir le malade au cours des trois heures des premières manifestations des douleurs thoraciques. «Après 3 heures du déclenchement des douleurs, les choses se compliquent pour nous. Toutefois, le coup reste jouable. Mais passées 6 heures, le malade n'a plus aucune chance de s'en sortir». Notre interlocuteur rappelle la nécessité de doter les unités d'urgence des hôpitaux d'un matériel adéquat.