Résumé de la 35e partie n Mustapha obtient enfin de son père le récit des événements de la guerre : un récit qui met en cause la famille de Malika. Le jeune homme se tient la tête. — Comment est-ce possible ! — C'étaient les événements, dit son père — C'est le mektoub, dit sa mère qui n'avait pas, jusque-là, pris la parole. Mustapha s'emporte. — Quoi ! la guerre n'a pas fait que des traîtres… Mais dites-moi, ne me cachez rien… je veux tout savoir ! — Je t'ai tout raconté ! dit Brahim Le regard de Mustapha se fait très dur. — Dites-moi, qu'est-il arrivé au grand-père de Malika ? — Euh… dit Brahim, il a été interrogé… plutôt violemment ! — Tu veux dire qu'il a été torturé ? — Je suppose, dit Brahim Mustapha s'emporte. — Dis-moi la vérité ! Il ne doit plus y avoir de place pour le mensonge ! — Oui, dit Brahim, en baissant la tête. — Et grand-père… Je veux dire ton père était là ? — Oui, dit Brahim — Et il a participé à sa torture… Je comprends que Malika ne veuille plus me parler ! Et il se met à pleurer. — Pourquoi m'avoir caché un pareil secret ? — On voulait te protéger, dit Louisa qui se met également à pleurer. — Nous avons fui le village, par peur des réactions, j'y suis bien retourné deux ou trois fois, mais les gens semblent avoir oublié… — Et le grand-père de Samia ? — Il est mort peu après… — Sous la torture ? — Je ne pourrais le dire. — Qu'importe, dit Mustapha, il est mort… Sa famille doit tenir pour responsable ma famille… Cela est indéniable ! Brahim exprime son étonnement. — Pourquoi faut-il revenir à ces histoires d'autrefois ? On ne peut donc oublier tous ces drames ? — Malika est très sensible ! — Je peux aller m'excuser auprès de sa famille si elle le veut ! — Elle veut plus que cela, dit Mustapha — Dis-le moi… il n'y a rien de ce que je ne puisse faire pour elle et sa famille ! — Elle veut la rupture ! (à suivre...)