Dès la première nuit, «le Banel» perd de vue la division. Mais ce n'est pas un problème dans la mesure où le capitaine connaît le chemin. Après avoir pris la direction sud-sud-ouest, il sait qu'il doit passer au large de Mahon, puis poursuivre entre les Baléares et les côtes maghrébines qu'on appelait alors, les côtes de Barbarie… Le bateau ne prend pas eau, mais il ne parvient toujours pas à retrouver sa vitesse de croisière. Cependant, le 13 janvier, la vigie croit apercevoir un bateau qui appartient à la division… Ce sera le dernier contact avec elle. Plus, tard, quand on les perdra de vue, «le Banel» essayera de les rejoindre, mais il n'y parviendra pas : il n'a pas la rapidité nécessaire pour les rejoindre ! On peut dire que cette fois-ci «le Banel» est tout seul dans l'océan. Cependant, au matin du 14 janvier, le capitaine, croyant avoir dépassé Mahon, donne l'ordre d'obliquer sud-ouest, pour passer du cap Palos et de Carthagène. Cependant, comme le vent souffle fort, on réduit la voilure, mais le bateau est attiré vers le sud sans que le capitaine s'en rende compte. Et personne ne réalise que le navire a été dévié de sa trajectoire.