Résumé de la 3e partie Dès le 10 janvier 1802, le «Banel» connaît ses premiers ennuis. Il prend eau et n?arrive pas à suivre la flotte en route vers l?Amérique. Le 14 janvier, à huit heures du matin, le capitaine du «Banel», Joseph-Thérèse Callamand, croyant avoir dépassé Mahon, ordonne d?obliquer sud-ouest, pour passer au large du cap Palos et de Carthagène. Comme le vent souffle très fort, on réduit la voilure mais le bateau est irrésistiblement poussé vers le Sud. Le navire poursuit sa route sans que personne se rende compte qu?il est dévié de sa trajectoire. Le 15 janvier, à cinq heures du matin, la vigie lance un retentissant : «Terre !» On accourt aussitôt sur le pont et le capitaine Callamand annonce, sûr de lui : ? C?est l?Espagne ! Et d?ajouter : Prenez sur bâbord ! L?ordre est donc donné d?aller vers le Sud-Ouest. La man?uvre est exécutée : en principe, si c?était l?Espagne, la terre aurait disparu à bâbord? Mais voilà qu?on l?aperçoit encore ! C?est alors que le capitaine comprend qu?il ne passe pas devant l?Espagne?mais qu?il se trouve en face des côtes africaines ! On saura plus tard que, la veille, un autre bateau de l?escadre a commis la même erreur, le vent l?ayant également déporté plus au Sud. Mais son capitaine, comprenant rapidement qu?il se trouve à proximité des côtes algériennes, man?uvre sur tribord, s?éloignant ainsi du cap Ténès. Le capitaine Callamand a la même réaction : ? Virez à tribord, à tribord toutes ! Le matelot chargé de la man?uvre, saisit le gouvernail et l?actionne de toutes ses forces. Le coup est si brutal que la pièce saute. ? Capitaine, on a perdu le gouvernail ! On a perdu le gouvernail ! ? A tribord ! A tribord ! crie encore le capitaine, affolé. Mais le bateau n?obéit plus. Il commence déjà à pencher sur le côté. La situation semble désespérée. ? On va s?échouer ! ? Coupez la mâture ! crie le capitaine. On la coupe aussitôt. Le navire est allégé, mais on n?arrive toujours pas à le maîtriser et il est poussé vers le rivage. ? Capitaine, nous allons nous échouer ! Le «Banel», en effet, échoue sur le côté droit. Les hommes s?affolent, les femmes se trouvant à bord crient : ? Au secours ! Au secours ! Le capitaine, aidé par les soldats à bord, parvient à établir un semblant de discipline et on essaye, dans l?affolement et l?incertitude, d?organiser le sauvetage, en essayant de regagner la côte. (à suivre...)