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En dépit de la crise…
Publié dans Info Soir le 11 - 12 - 2007

Interrogations n «Je me demande bien comment font les gens pour mener un tel train de vie au moment où l'on parle avec insistance de chômage, de compression d'effectifs et d'inflation.»
Il suffit d'une virée dans les principales artères de la capitale, avec en tête la situation microéconomique du pays que d'aucuns parmi les économistes sérieux et avisés jugent déplorable, pour déduire que la réputation de débrouillards qui colle à nos compatriotes n'est point usurpée.
Les sonneries des derniers nés des fabricants mondiaux de téléphones portables retentissent à chaque coin de rue et jeunes et moins jeunes rivalisent de signes ostentatoires de richesses : bagnoles rutilantes crachant des décibels, fringues à la mode, bijoux et autres pearcings. «C'est à croire que tout le monde est friqué dans ce pays. Les magasins, boutiques et autres étals sont copieusement achalandés et les commerçants ne se plaignent pas. Tout marche. Des simples briquets chinois à 10 DA aux appareils électroménagers des grandes marques mondiales coûtant les yeux de la tête en passant par les produits alimentaires considérés ailleurs comme un luxe inabordable. Je me demande bien comment font les gens pour mener un tel train de vie au moment où l'on parle avec insistance de chômage, de compression d'effectifs et d'inflation», constate et s'interroge un libraire du centre d'Alger. Lui-même arrive à écouler chaque semaine des piles entières de revues étrangères, notamment françaises, pour des prix oscillant entre 150 et 250 DA. « Je ne sais pas comment ils font mais, il est clair que l'ingéniosité des gens et leur aptitude à se débrouiller en toutes circonstances ne sont pas étrangères à ce paradoxe», tente-t-il d'expliquer.
Le constat ne souffre d'aucun doute quand il est fait par un étranger qui met les pieds pour la première fois en Algérie. Un homme d'affaires français, rencontré il y a quelques mois au cours d'un salon international organisé au Palais des expositions, n'en revient pas devant le nombre impressionnant de Touareg et autres véhicules inaccessibles même pour une bonne partie d'Européens garés dans le parking de la foire. «Même en France et dans plusieurs pays d'Europe que j'ai visités, je n'ai jamais vu autant de grosses bagnoles garées dans un même parking. Je croyais que je me rendais dans un pays sous-développé…», reconnaît-il, visiblement plein d'admiration. Et dire qu'une bonne partie de ces voitures qui ont suscité tant d'émerveillement appartiennent à des trentenaires partis de rien… Notre brave visiteur ne le saura jamais. Il aurait cru à une farce.
Ce n'est pourtant pas une blague. Des milliers de jeunes algériens, issus de familles ordinaires, pour ne pas dire pauvres, se sont bâti des situations enviables grâce à leur seul sens de la débrouille. Usant d'artifices ingénieux pour tromper la vigilance des plus fins limiers de toutes les douanes du monde, ils ont inondé le marché national de toutes sortes de marchandises avec des cabas en guise de containers… Et ces dizaines de mendiants qui hantent les arcades des principaux boulevards et encombrent les entrées des mosquées ? « Mais qui a dit qu'il ne s'agit pas d'une autre forme de débrouille ? », rétorque notre premier interlocuteur.


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