Difficultés n La capitale fait face à de gros problèmes concernant la localisation de son programme dont la livraison est différée au début 2008. Le choix des terrains pour l'implantation du programme des 100 locaux a provoqué la colère de la population algéroise. Les foyers de tensions étaient multiples : Hydra, Birkhadem, Bir Mourad Raïs et Dar El-Beïda. A chaque fois, les autorités sont accusées d'ignorer la réglementation en passant outre les enquêtes commodo-incommodo, et de piétiner sur les parties communes en occupant notamment des espaces verts. La réaction des citoyens est légitime. De l'autre côté, les autorités locales (APC et wilaya déléguée) évoquent la rareté du foncier pour justifier des «coups de force». Il faut ajouter à tout ceci, les exhortations du wali quant à l'achèvement du plan. «Le programme des 100 locaux par commune doit être concrétisé en urgence d'autant plus que l'argent existe», affirmait Addou Mohamed Kébir, le 15 août 2006, devant les 57 présidents d'APC et les 11 walis délégués. Pour la capitale, il s'agit de réaliser 5 700 locaux qui sont censés générer 11 400 emplois au minimum. Comment faire ? La question est un véritable casse-tête pour les communes dites intra-muros, c'est-à-dire celles situées en ville à l'exemple de Bab El-Oued, Sidi-M'hamed, Belouizdad et Alger-Centre. A l'APC de la Casbah, c'est le flou total. «Depuis quelque temps, rien ne nous est parvenu de la wilaya déléguée de Bab El-Oued territorialement compétente», avance un fonctionnaire. Selon lui, les propositions faites à la daïra concernant l'aménagement des locaux dans des bâtisses, ont été refusées au motif, dit-il, que ces immeubles relèvent de la propriété privée. Dans plusieurs communes de la ville, il n'est plus possible de trouver un terrain «constructible» et la seule solution qui se présente, c'est bien la réhabilitation des immeubles. «On a entendu que le wali a pris la décision d'implanter les locaux dans les communes périphériques de la capitale», relève-t-on encore à l'APC de la Casbah. C'est alors que la commune d'Alger-Centre a choisi d'implanter ses locaux à Zéralda, sur la côte ouest. Il faut savoir que cette région de la capitale accueille depuis quelques années d'importants programmes de logements. La population de la ville est réaffectée dans ces localités appelées à se développer davantage. Sauf que même sur la côte ouest qui comprend entre autres Draria, Staouéli, El- Achour, le programme connaît aussi des difficultés qui incomberaient aux entreprises réalisatrices. D'ailleurs, la wilaya déléguée de Zéralda vient de mettre en demeure le constructeur des 36 locaux implantés au niveau de la gare routière de cette ville. Ce dernier a été sommé de renforcer son chantier au risque de se voir retirer le projet.