Solution n Cevital suggère la suppression immédiate de la TVA sur les huiles alimentaires afin de neutraliser en partie les secondes augmentations prévues à partir de janvier, une fois le stock actuel épuisé. L'augmentation des prix de l'huile produite par ce groupe agroalimentaire serait d'environ 15 DA le litre. Et si elle n'a pas été appliquée jusque-là, c'est «parce que Cevital, l'entreprise citoyenne, a su acheter au bon moment faisant un stock grâce auquel elle a fait profiter de ces bons achats le consommateur algérien», a expliqué le P-DG de Cevital qui s'exprimait hier dans une conférence de presse, ajoutant que grâce à ces bons achats effectués par son entreprise, celle-ci «n'a, jusque-là, pas répercuté toutes les augmentations du marché mondial sur les prix pratiqués par les détaillants». Ce qui est maintenant inévitable, le stock en question étant épuisé. «Nous ne maîtrisons pas les prix du marché. Il appartient au gouvernement et aux distributeurs d'intervenir à travers la TVA.» Les huiles produites par Cevital ont, jusqu'à présent, fait l'objet d'augmentations entre 17 et 30% selon le conférencier qui a exclu qu'il y ait spéculation, le marché étant couvert à plus de 250% dont 140% rien que par le groupe. Même avec les augmentations, M. Rebrab a tenu à préciser que les prix restent en deçà de ceux pratiqués à l'échelle internationale.Revenant au problème de la TVA, le patron de Cevital s'est interrogé pourquoi l'huile n'est pas considérée par les pouvoirs publics comme un produit de base comme le pain, la farine et la semoule, donnant l'exemple de la Tunisie où le prix de l'huile est subventionné ainsi que le Maroc où la TVA n'est que de 10%. Comme solution à long terme, le conférencier propose le développement par l'Algérie de la culture des graines oléagineuses avec le concours des différents acteurs (pouvoirs publics, industriels et agriculteurs). Un tel investissement générerait plus de 100 000 emplois et des recettes de 700 millions de dollars d'exportation. En outre, le P-DG de Cevital a rappelé que son entreprise compte réaliser une unité de trituration d'une capacité de 15 000 tonnes/jour. Un projet, selon lui, qui est toujours en attente de l'autorisation pour sa mise en œuvre. Ces deux volets «mettraient l'Algérie à l'abri des fluctuations des cours mondiaux et feraient passer le pays du stade d'importateur à celui d'exportateur pour les huiles brutes et les tourteaux». M. Rebrab dévoilera, en outre, à la presse que Cevital exporte des huiles à un prix plus élevé que celui pratiqué sur le marché local. «Nous sommes en train d'installer des filiales en Libye et en Arabie saoudite d'ici à 2008 pour augmenter les taux des exportations.» Enfin, M. Rebrab annoncera la baisse prochaine de 26,08% du prix du sucre, soit à 42,50 DA le kg alors qu'il coûtait 57,50 DA au 8 septembre 2006.