Constat n En Kabylie, les oliveraies sont situées sur des terrains accidentés. Pour agrandir leur patrimoine, les familles procèdent au greffage des oléastres. Au fil des générations les vergers tendent à se rétrécir du fait de l'héritage ce qui génère une partition du patrimoine en unité de plus en plus réduite dont il serait difficile de dégager un produit rémunérateur ou d'envisager des actions de développement. Ce phénomène d'héritage fait aussi que «les vergers se retrouvent entre les mains de familles ou de personnes n'ayant pas un véritable statut d'agriculteur», constate Akli Moussouni ce qui fait que «les ares intervenant à temps plein dans les champs ne sont pas préparés à produire selon les normes exigées par un véritable marché, les agriculteurs ayant toujours agi par des pratiques traditionnelles, ont laissé place à une nouvelle génération d'opérateurs, volontaires et agressifs mais très peu informés des techniques appropriées», poursuit-il. Cette conduite culturelle inappropriée se traduit, entre autres, par la quasi-absence de la fertilisation du sol qui est du reste très peu travaillé ce qui accentue son appauvrissement notamment en zone de montagne. De ce fait, le rendement s'en ressent, comme c'est le cas dans la wilaya de Tizi Ouzou où la moyenne est d'environ 2 tonnes au km 2 alors qu'il est pratiquement le double (plus de 4 tonnes au km 2) dans des régions à relief plat tel que Blida. La taille des arbres est très peu pratiquée, à cela s'ajoute l'absence de traitement phytosanitaire, contre les parasites dont la mouche de l'olive dont les larves se développent à l'intérieur du fruit et creusent des galeries permettant à l'air d'y pénétrer le rendant acide, et autres maladies qui touchent les oliviers.