Le film L'envers du miroir de la réalisatrice Nadia Cherabi a été présenté hier mercredi au public libyen. Cette projection est inscrite dans le cadre de la semaine culturelle algérienne, organisée du 24 au 29 décembre 2007, à l'occasion de la manifestation «Tripoli, capitale de la culture islamique 2007». Le film, pour rappel, raconte l'histoire de Kamel, un chauffeur de taxi, rôle interprété par Rachid Farès, qui trouve dans son véhicule un bébé abandonné par une cliente. Le long-métrage de 1h 30mn, de style classique, qui évoque les déboires de cette femme, Seloua, rôle interprété par l'artiste Nassima, est une tragédie sociale. Le film a connu un grand succès auprès des spectateurs libyens à l'instar de Ghaïth Yahya, professeur à la faculté des Beaux-Arts de Tripoli, critique d'art et réalisateur, qui a estimé que «l'intrigue dramatique est bien faite et le langage cinématographique bien traité, surtout au niveau du langage et du montage». De son côté, l'actrice libyenne Thouraya Mohamed, a mis en exergue la qualité du cinéma algérien soulignant que ce film «montre qu'il y a une évolution technique et artistique dans le domaine cinématographique». Dans la soirée de mardi, la pièce théâtrale El-Hayla (La fabuleuse), production de l'association Mouvement théâtrale de Koléa, a été présentée au Masrah el-Kechef à Tripoli. Adaptée de l'œuvre L'ours du dramaturge russe Anton Tchekhov, par le metteur en scène Youcef Taouint, cette pièce dramatico-comique, évoque les relations humaines tout en mettant en exergue les valeurs sociales telles que l'amour, la fidélité, la sincérité et l'amitié. La pièce, qui raconte l'histoire d'une femme, Hayla, rôle interprété par Bendrissi Camelia, une jeune comédienne de talent, affrontant un prétendant cupide, attiré par l'argent de la veuve, est de tendance moderne, de style théâtre expérimental. La pièce a été précédée par la projection du film La bataille d'Alger du réalisateur italien, Gillo Pontecorvo, film réalisé entre 1965 et 1966 par Casbah production. Il est par ailleurs prévu la projection d'autres films, à savoir L'opium et le bâton du réalisateur Ahmed Rachedi, Mal watni de Fatima Belhadj.