Compte à rebours n A peine quelques heures et nous laisserons derrière nous l'année 2007 avec tous ses événements et surprises – plus mauvaises que bonnes –, il faut bien l'admettre. L'année 2007 aura été riche, autant d'événements politique, économique, social, culturel, sportif que… naturel. L'événement le plus marquant et qui restera, sans nul doute, gravé dans nos mémoires, se rapporte évidemment aux attentats kamikazes qui ont bouleversé les données sécuritaires du pays. Un phénomène qui même à quelques jours d'une fête religieuse (l'Aïd el-Kébir), plus précisément le 11 décembre, est venu nous rappeler que le terrorisme peut être féroce même dans ses dernières heures. Après la série d'attentats du 11 avril contre le Palais du gouvernement et un commissariat à Bab-Ezzouar, le terrorisme a frappé encore le 11 juillet ciblant une caserne à Lakhdaria. D'autres opérations plus ou moins spectaculaires, mais toujours aussi horrifiantes et condamnables, suivirent. La seule consolation – s'il peut y en avoir une – dans ces bains de sang a été la réaction internationale pour condamner les opérations terroristes et soutenir l'Algérie dans sa lutte acharnée contre les sanguinaires. On est loin de l'époque où les simples citoyens algériens désarmés étaient massacrés par centaines dans l'indifférence générale et/ou la presse qui s'opposait aux terroristes et dénonçait leurs actes barbares était taxée par les médias occidentaux de presse des généraux ! Le phénomène des harragas aussi aura particulièrement marqué cette année. Prenant les allures d'un drame, le phénomène des harragas a connu une montée vertigineuse ces derniers mois, provoquant interrogations et questionnements douloureux de la société civile, des pouvoirs publics et même du premier magistrat du pays. Ce phénomène qui, quoi qu'on en dise, est l'expression d'un malaise profond d'une jeunesse qui se cherche sur tous les plans. Quant aux bilans, différentes parties concernées par la lutte contre ce fléau fournissent régulièrement des chiffres souvent déplorables. Morts, disparitions, pertes etc. Sur le plan politique, le processus de renouvellement des institutions de l'Etat a été au centre des événements. Et on aura, donc, eu des législatives marquées par un taux record d'abstention. Et au moment où les autorités la qualifiaient de réveil et de «prise de conscience des citoyens», la classe politique et la société civile estimaient qu'on avait là la preuve d'une crise de confiance. Le deuxième rendez-vous électoral a été celui des élections locales lesquelles ont enregistré une hausse significative par rapport aux législatives. Le phénomène du kidnapping n'a pas été en reste. Régulièrement, notamment en Kabylie, des enlèvements et des libérations, à la suite du payement d'une rançon, étaient signalés.