Des patrons d'entreprises ont lié la flambée des prix de produits de base à cette taxe. Ils la jugent trop élevée. Les pouvoirs publics, eux, rejettent cette argumentation et toute idée de suppression de cette taxe. Entre les deux, le consommateur paie la facture. Les pères de famille qui, déjà, arrivent très difficilement à joindre les deux bouts, appréhendent cette augmentation, laquelle ne pourra que se répercuter sur leur budget mensuel. Mais, au-delà de cet aspect, somme toute prévisible, lié au pouvoir d'achat et à tout ce qui s'y rattache, force est de constater que ce qui aura le plus alimenté les débats, particulièrement au sein des acteurs du monde de l'économie, a trait à cette question de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Des patrons d'entreprises étant intervenus pour lier la flambée actuelle des prix avec cette taxe jugée trop élevée. Ainsi, Issad Rabrab, le patron de Cevital, tout en donnant l'exemple de la Tunisie où l'huile est subventionnée par l'Etat, et du Maroc où la TVA ne dépasse pas les 10%, a clairement indiqué que cette dernière influait énormément sur le prix des marchandises et qu'il fallait, par conséquent, la supprimer pour éviter la flambée des prix. Il est même allé jusqu'à dire que le prix de l'huile qu'il vend est inférieur à celui en vigueur sur le marché mondial. Depuis lors, les discussions vont bon train sur l'opportunité de cette taxe. Faut-il, dans l'état actuel des choses, la supprimer ou, dans le pire des cas, l'alléger ? Pour le consommateur qui, tout compte fait, est celui qui paie cette TVA, la première éventualité est fortement préconisée. A l'heure de la récession économique et du chômage, ce dernier a appris à compter ses sous. Il approuve toute décision allant dans le sens de la sauvegarde de son pouvoir d'achat. Le même constat peut être fait, s'agissant des industriels pour lesquels la suppression de la TVA est synonyme d'allégement des innombrables charges auxquelles ils font face. Pour certains observateurs «neutres», cette question est d'une très grande complexité dans la mesure où parler de la suppression de la TVA suppose un chamboulement de toute l'institution financière et de toutes les données s'y rattachant. «Même l'établissement annuel de la loi de finances n'en sera qu'affecté dans le cas où la suppression de la TVA serait envisagée», nous diront nos interlocuteurs. Par ces propos, l'on comprend parfaitement que cette lancinante question de la TVA n'est pas facile à aborder au regard de ses retombées et de ses ramifications. Toute décision la concernant doit être prise avec toutes les précautions requises. En tout cas, la balle semble être dans le camp des acteurs de la scène économique et, surtout, des décideurs politiques. Alors, quelle suite lui réserveront-ils ? Là est toute la question.