Satisfaction n Les responsables des écoles privées ne ratent aucune occasion de vanter «les résultats exceptionnels obtenus par les élèves ayant suivi des cours chez eux, aux différents examens». Les élèves issus de familles nanties préfèrent faire leurs cours de soutien dans des écoles privées. Ces établissements sont dotés, estiment les élèves concernés et leurs parents, de moyens humains et matériels permettant une meilleure assimilation de cours «mal compris à l'école publique». Les groupes pédagogiques, dans ces écoles, ne comptent pas plus d'une dizaine d'élèves, contrairement aux écoles publiques où le nombre d'élèves nécessitant des cours de soutien, dépasse la vingtaine. «Même les enseignants sont plus expérimentés et peuvent apporter un plus à nos enfants», souligne un parent rencontré devant l'entrée de l'école Frantz-Fanon, à Ben Aknoun. Professeur à la faculté des sciences politiques, notre interlocuteur avoue que ce n'est pas la première fois qu'il ramène son enfant, élève en quatrième année moyenne, dans cette école privée. «Même les années précédentes, il suivait des cours de langues étrangères et de physique dans cette école. L'épreuve du BEM n'est pas mon seul objectif, mais je veux qu'il comprenne mieux ses leçons afin de le préparer pour les années à venir», explique-t-il. Pour cette catégorie de parents d'élèves, le prix à payer importe peu devant l'«importance de l'enjeu». Cet engouement est, il est vrai, derrière l'introduction des cours particuliers dans les programmes de plusieurs écoles privées dans les grandes villes du pays. Les tarifs exigés par ces établissements privés ne sont à la portée que d'une certaine catégorie de citoyens. Ils varient entre 600 et 800 Da/h. Une virée dans certains établissements de la capitale nous informe, on ne peut mieux, sur cette situation. Les prix diffèrent d'une école privée à une autre. Et c'est selon «la compétence et l'expérience des enseignants et les moyens pédagogiques disponibles». Dès qu'on les approche, les responsables de ces écoles se mettent à vanter» les résultats exceptionnels obtenus par les élèves ayant suivi des cours chez eux, aux différents examens». Voulant, vaille que vaille, convaincre les parents d'élèves, ils vont jusqu'à leur présenter les enseignants des différentes matières proposées. «Ton enfant devait être découragé par la surcharge de la classe et la manière d'enseigner. Puisqu'il ne trouve pas toujours l'occasion de s'exprimer et de poser ses questions, il finit par se désintéresser. Ici, il aura tout ce qu'il veut et comprendra mieux», explique un enseignant de langue française à un parent d'élève dans une école à El-Biar. Interrogé sur le prix à payer pour son enfant qui doit suivre des cours dans quatre matières, l'homme au costume gris répond ; «yaqra bark, el-khir kayen» (il n'a qu'à étudier, l'argent il y en a». Il est à souligner que les écoles privées ont commencé à dispenser des cours de soutien aux élèves bien avant la décision du ministère de l'Education nationale.