Round n Les Sahraouis veulent aller de l'avant à Manhasset où a été relancé le 3e cycle de négociations avec le Maroc. C'est ce qu'a affirmé le représentant du Front Polisario à l'ONU appuyée par le Conseil de sécurité qui a appelé à des «négociations substantielles». Pour parvenir à une solution mutuellement acceptable à un différend vieux de 32 ans sur l'avenir du Sahara occidental, Ahmed Boukhari le représentant du Front Polisario a indiqué, hier, lundi, qu'il existe trois éléments fondamentaux, à savoir la négociation comme instrument privilégié de la recherche d'une solution politique au conflit, l'objectif du processus restant à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental et l'existence de deux propositions de paix, l'une sahraouie et l'autre marocaine, actuellement sur la table des Nations unies pour être prises comme base des discussions. Ces éléments, dit-il, plaident en faveur de la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental, qui doit passer inévitablement par l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui qui intègre les options d'indépendance, autonomie ou intégration, référendum qui sera organisé sous les auspices de la communauté internationale. «Pour nous Sahraouis nous continuons à dire que la proposition marocaine de plan d'autonomie est une proposition unilatérale qui cherche à tromper la communauté internationale en tentant de consacrer le fait colonial au Sahara occidental. Mais elle peut être un élément dans un package dans lequel le peuple sahraoui, lors d'un référendum d'autodétermination, aura la possibilité de choisir entre l'indépendance ou l'autonomie», explique-t-il. Si le membre de la délégation sahraouie espère qu'à Manhasset III, le Maroc va faire preuve de plus de «souplesse et de clairvoyance», il regrette néanmoins, analysant les dernières déclarations faites par la délégation de Rabat, «la position figée» du Maroc, qui, dit-il «bloque depuis 1991 le référendum d'autodétermination, les différents accords de paix dont ceux de Houston, le plan de règlement, le plan Baker et les différentes résolutions de la communauté internationale, sans aucune justification». «Le Maroc continue à adopter une politique de fuite en avant faite d'intransigeance et de tergiversation. Il est malheureusement soutenu par certaines puissances membres du Conseil de sécurité», note-t-il, citant Paris et Washington. «Si le Maroc continue sa politique de blocage, cette fois-ci les risques sont grands. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a appelé, hier, lundi, quant à lui, le Maroc et le Front Polisario indépendantiste à des négociations «substantielles». Ban a appelé les deux parties «à faire plein usage de cette semaine de pourparlers pour commencer à s'orienter vers une phase de discussions plus intensive et substantielle.»