Le Franco-Libanais Jean-Gabriel Chelala, 27 ans, a donné dimanche matin à Paris, sur le parvis de Notre-Dame, le premier coup de pédales de son tour du monde inédit en vélo et petit bateau «cyclomer» habitable, un périple de 30 000 km qu'il entend boucler en une année. Son expédition «48° Nord», un voyage extraordinaire à la seule «force humaine», doit le conduire en pédalant sur terre et océans, au sud du Portugal, en Floride après la traversée de l'Atlantique, en Alaska en remontant le continent américain, en Sibérie après une trans-Pacifique nord pour enfin revenir à Paris à travers la Russie et l'Europe. «48° Nord, 2° Est (position géographique de Paris), ciel dégagé, je décolle», a lancé le jeune ingénieur en bâtiment en enfourchant son vélo sous les vivats d'une petite assistance, famille, amis et curieux. S'il a déjà pas mal bourlingué et promené sa frêle silhouette (1,65 m et 54 kg) du Mont-Blanc à l'Himalaya, en Afrique, au Moyen-Orient, en Inde, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine, Jean-Gabriel n'est pas un «aventurier professionnel». Ses moyens financiers sont aussi légers que son havresac d'une quinzaine de kilos, contenant le strict nécessaire à sa «circumbalade» sur l'eau et le plancher des vaches. «Je veux rêver et faire rêver. C'est le voyage de «monsieur tout-le-monde» avec une énergie à déplacer les montagnes», dit-il.