Bilan n A la lumière des chiffres, il apparaît clairement que des efforts ont été déployés dans le domaine de la greffe et des transplantations d'organes. En outre, une baisse notable a été enregistrée dans les transferts des malades pour soins à l'étranger. «En matière de transplantations rénales, nous avons dépassé nos voisins», a déclaré Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, hier, lors d'un point de presse au siège de son ministère. S'agissant du bilan de l'année 2007, il ressort que 116 transplantations rénales ont été effectuées, 484 greffes de la cornée, 149 de la moelle osseuse, 3 transplantations hépatiques, 131 implantologies cochléaires, ainsi que 7 poses effectuées s'agissant de l'implantologie phonatoire. Il y a lieu de signaler que certaines structures sanitaires ont réalisé des résultats plus qu'encourageants dans certaines spécialités dans la mesure où, dans certains cas, les résultats ont dépassé les 100% par rapport aux prévisions préalablement faites. C'est notamment le cas des CHU de Mustapha, de Béni Messous, de Hussein Dey, de Bab El-Oued et de Blida. S'agissant de la chirurgie cardiaque destinée aux enfants, M. Tou, intervenant pour commenter l'une des interventions, et tout en rappelant que cette dernière n'était pas très performante aussi bien au sein des pays arabes qu'africains, n'en souhaitera pas moins l'aide des équipes étrangères «dont la contribution, particulièrement dans le volet formation et perfectionnement de nos spécialistes, est déterminante», tiendra-t-il à souligner. Le premier responsable du secteur de la santé fera savoir que son département avait des objectifs à court terme (2010), moyen terme (2015) et long terme (2025). Concernant les prévisions pour l'année 2008, l'on attend 635 greffes de la cornée, 236 transplantations rénales, 190 greffes de la moelle osseuse, 15 transplantations hépatiques ainsi que 410 implants cochléaires. L'autre point soulevé au cours de cette rencontre d'évaluation a trait aux transferts des malades pour soins à l'étranger. Ces derniers ont été au nombre de 779 en 2007 particulièrement en cardiologie puisque 355 malades souffrant de pathologies cardiaques ont été opérés à l'étranger. On est bien loin de l'année 1985 où pas moins de 6 300 malades avaient été pris en charge à l'étranger particulièrement dans les hôpitaux de l'Hexagone. Concernant justement les structures sanitaires de ce dernier pays, le professeur Bougherbal, chargé du dossier soins à l'étranger, fera savoir que les Français n'acceptent pas un séjour (dans leurs hôpitaux) inférieur à 6, voire 9 mois. «Il est évident qu'un tel séjour ne peut être supporté par la Cnas car il ne pourra qu'engloutir des sommes faramineuses», soulignera-t-il, ajoutant que comparativement aux années écoulées, le transfert des malades pour soins à l'étranger a connu une réduction de 22%. «Des solutions doivent être recherchées pour les pathologies les plus préoccupantes (cardio-pédiatrie, scolioses). En outre, le volet formation doit être revalorisé», conclura l'intervenant.