Le ministre italien de la Justice, Clemente Mastella, mis en cause avec 22 autres personnes dans une affaire de corruption, devait annoncer ce jeudi, à la mi-journée, sa démission. Vingt-trois personnes, dont Clemente Mastella, son épouse Sandra Lonardo, présidente de l'exécutif régional de Campanie, et plusieurs dirigeants locaux du parti catholique centriste Udeur sont visées par la procédure qui enquête sur plusieurs chefs d'accusation dont corruption et concussion. Sept chefs d'accusation pèseraient sur le ministre, dont la tentative de concussion du président de la région Campanie Antonio Bassolino. Le ministre a annoncé qu'il devait tenir une conférence de presse à 11H 00 GMT à Benevento près de Naples (sud), à quelques kilomètres de la villa familiale où son épouse Sandra Lonardo a été assignée à résidence. Peu après la révélation par la presse de la mise en cause de son épouse, M. Mastella avait annoncé sa démission devant la Chambre des députés. Romano Prodi a refusé cette démission et a demandé à son ministre de reconsidérer sa décision, craignant de s'enfoncer un peu plus dans la crise qui secoue sa majorité très fragile.