Résumé de la 2e partie n Don Francesco Ferdinando érige dans sa villa des statues d'une grande laideur. En procédant de la sorte, voulait-il paraître aux yeux de sa jolie femme «plus beau» ? Toujours à l'affût d'une nouvelle folie, il décide de faire sculpter un homme affublé de deux têtes de bouc. Il choisit comme modèle Giacomo, un berger des environs : un jeune homme d'à peine vingt ans. Mais Maria Gioachina, en voyant le jeune homme blond et musclé, en tombe amoureuse. Elle a besoin de connaître d'autres caresses que celles de son monstre de mari. Alors, l'inévitable a lieu. Elle se donne au joli Giacomo. Elle connaît le bonheur pour la première et la dernière fois... — Il les a surpris ? demande quelqu'un. — Oui, prévenu par on ne sait qui, Don Francesco surgit dans la chambre de la belle Maria Gioachina et surprend les deux amants en flagrant délit. D'un seul coup d'épée, il tranche la tête du pauvre Giacomo. Puis il resserre ses grandes mains sur le cou de la pauvre Maria Gioachina. Mais, ensuite, Don Francesco Ferdinando Gravina est inconsolable de la mort de son épouse. Il se suicide d'un coup de pistolet quelques mois plus tard au pied d'une statue qui la représente... Depuis cette époque, la «Villa des monstres» a la réputation d'être aussi la «Villa du malheur». Les légendes commencent à se répandre... On raconte que des marins en goguette disparaissent en mer après avoir, la veille, brisé une des statues. On ne trouve plus de jardiniers pour entretenir le parc de la villa… — Pourquoi donc, avec tout le chômage... ? — Simplement parce que les jardiniers qui se sont employés à maintenir le parc en état meurent tous de maladies mystérieuses avant d'avoir quarante-cinq ans. L'âge même auquel Don Francesco a mis fin à ses jours... — Mais vous-même, monsieur le guide, n'avez-vous pas peur de succomber à la malédiction ? — Non, je porte toujours sur moi la médaille bénie de sainte Rosalie. Elle me protège. C'est pourquoi je suis la seule et unique personne qui ait le courage de pénétrer dans la villa... Une touriste s'écrie : — Et si nous allions dans un lieu moins sinistre ? Je crois que je vais m'évanouir. La municipalité devrait démolir ce lieu maudit... — Justement, il en est fortement question. La municipalité socialiste n'entend pas laisser Baghiera subir la malédiction de Don Francesco. On voudrait ouvrir le parc pour en faire un lieu de loisirs et de détente, y organiser un jardin d'enfants. Deux conseillers municipaux vont faire mettre aux voix le projet de détruire la «Villa des monstres» jusqu'à ses dernières fondations. Aux dernières nouvelles, ce projet n'a pas vu le jour, sans doute par peur de quelque maléfice... La «Villa des monstres» attend votre visite.