Bilan n Sur près de 600 prélèvements en 2007, le CTC centre, agence de Tipaza, en a découvert 45% de mauvaise qualité qui devaient être utilisés dans certains grands projets de construction à Tipaza, selon le directeur de l'agence, Abdelkader Achour. Le laboratoire itinérant du Contrôle technique des constructions (CTC), et dans le cadre de l'autocontrôle et de la normalisation des risques, a également relevé des dépassements dans d'autres matériaux de construction. En effet, 16% de résultats négatifs ont concerné le béton après le prélèvement de 930 éprouvettes et 14% pour le gravier. L'acier et le ciment ont révélé 1% de mauvaise qualité chacun. Ces résultats ont été enregistrés à la suite d'une série de contrôles quotidiens inopinés dans les chantiers par le laboratoire itinérant qui a été créé, selon M. Achour, après le séisme de Boumerdès en 2003. «On exige les normes applicables en Algérie dont le parasismique, le rapport du sol et les documents techniques réglementaires. Mais certaines sorties inopinées de notre laboratoire ont dévoilé des anomalies lors de l'analyse des matériaux de construction en 2007, tels certains affaissements de dallages. Et c'est grâce aux essais d'ultrason sur le béton pour voir son homogénéité et d'autres procédés, que nous avons détecté des anomalies dans certains projets comme cela a été le cas pour la réalisation de logements sociaux-participatifs (LSP) que nous avons pu démolir à la phase du plancher au rez-de chaussée l'année écoulée», nous expliquera-t-il, en précisant : «Mais aucun glissement de terrain n'a été enregistré.»Par ailleurs, le directeur du CTC a relevé le respect des normes de réalisation des grands projets publics contrôlés par sa structure à Tipaza, à la convenance de ses clients qui représentent en majorité l'OPGI, la Dlep, l'APC et certains promoteurs publics et privés dans le cadre des grands projets. «Il y a manifestement un début de conscience de la part des promoteurs qui commencent à respecter la réalisation des ouvrages conformément au nouveau Règlement parasismique algérien (RPA) 99/2003, puisque la wilaya de Tipaza est classée 3e zone sismique après Chlef et Boumerdès. Nous n'avons trouvé aucun grand dégât à la suite des récentes intempéries sauf certains édifices coloniaux de l'OPGI qui ont été affectés à Bou-Ismaïl.» Sur les mesures prises à l'encontre des auteurs des dépassements, le directeur de l'agence de Tipaza nous a indiqué que sa structure demande des solutions de renforcement. «Mais la décision finale revient au bureau d'études pour la démolition, suivant un plan pour ne pas affecter l'ouvrage qui doit être réceptionné dans les délais. On signale et intervient par des lettres de rappel à toutes les parties concernées sans arrêter les chantiers», précise le responsable.