Insistance n Le ministre de l'Education a tenu, hier, à rassurer les lycéens des classes terminales quant au respect des programmes aux examens du bac, tout en insistant qu'on ne badine pas avec un diplôme international. M. Benbouzid qui s'exprimait, hier, en marge d'une rencontre avec le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, qui a porté sur la construction de nouvelles structures pour le secteur, est revenu longuement, devant l'insistance de la presse, sur les récents événements ayant secoué certains lycées du pays. A ce propos, le ministre a invité l'ensemble des élèves protestataires à regagner leurs classes à partir d'aujourd'hui, autrement, a-t-il ajouté, ils seraient considérés comme absents et leurs parents seraient convoqués. Il a, en outre, saisi cette occasion pour rappeler l'engagement de son secteur à conformer les sujets d'examen du baccalauréat au contenu des programmes scolaires approuvé par la commission de suivi national dont il est le président et qui a la charge d'évaluer l'état d'avancement dans l'enseignement des programmes à la fin de chaque trimestre. Concernant la surcharge des nouveaux programmes, M. Benbouzid a estimé qu'il n'est pas forcément nécessaire de boucler tout le programme durant l'année scolaire, rappelant que depuis l'indépendance, les programmes scolaires des classes terminales n'ont jamais été achevés qu'à hauteur de 80%. Il a d'ailleurs souligné que l'achèvement des programmes scolaires est, au niveau national, à 35% depuis le début de l'année avec des écarts relatifs d'une wilaya à l'autre et d'un établissement à l'autre. Pour la protesta des lycéens, le ministre a tenu à affirmer qu'elle n'a touché que 18 wilayas du pays. Autre précision du ministre, la commission de suivi national qui est chargée d'évaluer l'état d'avancement des programmes, sera composée, outre les représentants habituels, par un enseignant et un représentant des élèves. Elle aura pour charge, ajoute le ministre d'évaluer les programmes à chaque trimestre. Il a relevé aussi que l'approche par compétences, adoptée dans le domaine de l'évaluation dans le cadre des nouveaux programmes, ne peut se faire que de manière progressive et qu'elle ne peut être appliquée lors de la session 2008 du baccalauréat. Sur un autre registre, le ministre a mis en garde contre la manipulation de la naïveté et l'innocence des lycéens pour d'autres visées non déclarées révélant que «des documents écrits en arabe et dans un français châtié» ont été distribués aux élèves la veille du début de la grève les appelant à cesser les cours. Ces documents sont singés par un certain B. Hamza et portent la mention «République démocratique algérienne». Ces documents, a-t-il précisé, ont été saisis par la police, vendredi dernier. Quoi qu'il en soit l'appel du ministre n'a pas été entendu puisque ce mardi les manifestations se sont poursuivies dans certains lycées notamment à Aïn Benian. Que va-t-il se passer maintenant ?