"Il y a une manipulation derrière la grève des lycéens et je n'accepterai jamais qu'on joue de l'avenir de nos élèves", a annoncé, hier, le ministre de l'Education nationale, M. Boubkeur Benbouzid, en marge d'une conférence de presse donnée à l'occasion de la réunion régionale animée par le même ministre et le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa. A cette occasion, M. Benbouzid a déclaré que son département a reçu des informations sur un groupuscule de personnes distribuant des tracts sur lesquels, des slogans bien enroulés appellent à la grève générale des lycéens. Il a ajouté que "la police a arrêté, vendredi dernier, des gens qui distribuaient ces feuilles". Interrogé sur l'origine de cette manipulation, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a annoncé qu'il ne veut accuser personne, "mais la manipulation existe bel et bien". Cependant, il a ajouté que son département a reçu un fax qui appelle à la grève, dont la provenance reste mystérieuse, car il n'est ni signé ni revendiqué par aucune organisation syndicale. "A l'entête de ce fax, il est écrit "République démocratique algérienne", et signé Hamza", a indiqué le ministre, en ajoutant que "ceux qui ont envoyé ce fax ne connaissent même pas la dénomination de la République". En outre, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a rappelé que le but de son ministère est d'avoir un taux de réussite très élevé à l'examen du Baccalauréat, sans que cet examen perde de sa valeur ou de sa viabilité au niveau international. Egalement, il a annoncé que la méthode basée sur l'approche par la compétence ne sera pas appliquée pour cette année. A propos du programme de la 3e AS, jugé trop chargé et qui représente l'une des revendications de cette grève, M. Boubekeur Benbouzid a rassuré les élèves que tout les examens du Bac porterons sur ce qui a déjà été étudié par les élèves au niveau national. Cependant, il a ajouté que "les programmes n'ont jamais été terminés et que 35% de ce programme ont été réalisés". Pour rappel, des centaines de lycéens ont quitté les bancs de leurs établissements pour protester contre le programme du 3e AS. Ils ont réussi tout de même à atteindre la direction de l'Education, qui a été assiégée durant plus de deux heures. Les contestataires ont exigé de rencontrer le directeur de l'éducation pour obtenir "des éclaircissements mais surtout des garanties" quant à la prise en charge de leurs revendications. Un grand rassemblement a été tenu avant-hier et hier, à partir de 10 heures, par les lycéens au niveau du siège de la direction de l'éducation. Une foule compacte de lycéens s'est amassée devant l'Académie et ses abords. Ces manifestations, qui sont très structurées, ne sont ni spontanées, ni le fruit du hasard. Le ministère qui dénonce la manipulation, évite de faire le lien entre les organisations syndicales autonomes et la protestation des lycéens, ce qui veut dire qu'une main plus puissante tire les ficelles.