Résumé de la 26e partie n Djazia dit à Sabrina que si son cousin la harcèle, c'est sans doute parce qu'il veut l'épouser. La jeune fille refuse cette éventualité. Dans sa chambre, Sabrina n'arrive pas à dormir. A réfléchir à ce que sa mère lui a dit et à toutes les apparences de la vérité. Rafik veut l'épouser ! Il en a fait une démonstration en venant rapporter à Djazia qu'il l'a vue avec un garçon. Elle revient en arrière. Quand ils étaient jeunes, Rafik s'est toujours placé comme son protecteur. Il n'arrêtait pas de lui faire des cadeaux, notamment la bague qu'il lui a offerte à un anniversaire. Ce jour-là, leurs parents avaient parlé de mariage les concernant ainsi que de leur futur et on avait considéré cela comme une promesse. «Ce sera un joli couple», a dit l'oncle Ali. Maintenant, elle est sûre que c'est l'oncle qui a poussé son fils à agir de la sorte. Pour lui, il n'était pas question que sa nièce épouse quelqu'un d'autre : fille unique, elle ramènerait dans l'escarcelle l'héritage de l'oncle. Rafik l'aime peut-être, puisqu'on l'a habitué à désirer sa cousine. C'est ce qui explique ces excès de jalousie. Elle se rappelle, une fois, alors qu'il passait en revue les cadeaux d'un anniversaire, il est tombée sur un joli tableau. — Qui l'a peint ? dit-il. — Mohammed, le fils des domestiques… Elle a remarqué qu'il a tiqué et depuis, il a pris le jeune garçon en grippe. Et cette façon de le traiter, de l'humilier… Et puis, ils ont grandi. Rafik est devenu un homme d'affaires. Son intérêt pour sa cousine a diminué, mais il la voyait régulièrement, jusqu'au jour où Rafik a demandé de l'argent à son père. «C'est une affaire voué à l'échec !» Mais Rafik n'a rien voulu savoir. Alors l'oncle a refusé de donner l'argent… Et Rafik n'est plus revenu le voir. Il est même mort sans l'avoir revu ! «Cela, je ne peux le lui pardonner !» Il n'y a pas seulement cette rancune, Sabrina ne l'a jamais porté dans son cœur. Elle lui reproche sa froideur, ses calculs… Et maintenant que son oncle n'est plus là, il revient pour profiter de l'héritage ! Djazia en veut à sa mère de lui dire que Rafik est le meilleur parti pour elle. Elle accepte même qu'il profite de l'argent de son oncle, lui qui l'a abandonné ! «Je ne l'épouserai pas !», dit-elle, et cela même si sa mère ou son oncle voudraient l'y contraindre. — Personne ne peut me forcer à l'épouser ! La vie ne sera pas facile, pour elle, mais elle résistera. La porte de la chambre s'ouvre doucement. Sabrina fait semblant de dormir. «Tu dors ?», chuchote Djazia Comme elle ne répond pas, Djazia soupire, elle se baisse, pose un baiser sur le front de la jeune fille puis s'en va. (à suivre...)