Bilan n Se retournant volontiers sur ses sept années de présidence, Bush a dressé un bilan favorable des progrès accomplis en Irak et a appelé les Américains à garder confiance dans leur économie menacée de récession. George Bush a réaffirmé son intention de «tout faire» pour qu'Israéliens et Palestiniens parviennent à un accord de paix avant la fin de son mandat. «Ce mois-ci à Ramallah et à Jérusalem, j'ai assuré aux dirigeants des deux parties que l'Amérique ferait tout, et que je ferai moi-même tout pour les aider à parvenir à un accord de paix définissant un Etat palestinien d'ici à la fin de l'année», a déclaré le président américain. «Le temps est venu pour la Terre Sainte d'avoir un Israël démocratique et une Palestine démocratique vivant côte à côte et en paix», a-t-il ajouté. En pleine campagne électorale et à l'aube des douze derniers mois qui restent à Bush à la Maison-Blanche, la santé de l'économie et la guerre en Irak arrivent en tête des inquiétudes des Américains. Bush a reconnu que l'économie traversait «une période d'incertitude». Mais «à long terme, les Américains peuvent être confiants dans notre croissance économique», a-t-il dit, bien que la menace d'une récession américaine ait semé la panique sur les places boursières mondiales dernièrement. Bush a lié, hier, lundi, tout retrait supplémentaire de soldats américains de l'Irak aux «conditions sur le terrain» et a mis en garde contre le regain de violence ou le renouveau d'Al-Qaîda qu'entraînerait un retrait précipité selon lui, mais réclamé par une majorité d'Américains. «L'année 2008 serait une année de transition pour les soldats américains en Irak, même s'il fallait encore s'attendre à de durs combats», a-t-il dit. Selon les responsables de l'administration, Bush attendra un rapport prévu au printemps pour décider ou non de nouveaux retraits. «La seule manière d'obtenir que les Irakiens prennent eux-mêmes en mains leur avenir, c'est de commencer immédiatement et de manière responsable, le retrait de nos brigades de combat», a réagi Barack Obama, un de ses adversaires démocrates qui brigue sa succession et répugne à poursuivre la guerre. Bush n'a plus l'approbation que d'environ 30% des Américains. Sa propre administration a reconnu qu'il fallait être «réaliste» au regard du peu de temps qui lui reste et la cohabitation conflictuelle avec un Congrès où ses adversaires démocrates sont majoritaires et 3ne lui permettent plus d'initiatives majeures. Bush comptait donc appeler cette fois à achever «le travail pas fini», et à adopter une loi contestée sur les écoutes antiterroristes.