Test n L'entrée en vigueur de l'accord d'association Algérie-Union européenne le 1er septembre 2005, a constitué un véritable défi pour les entreprises algériennes. Celles-ci, évoluant dans un environnement où l'informel et la contrefaçon sont omniprésents, doivent se hisser aux normes mondiales en vigueur. Pour ce faire, et en guise d'action concrète en direction des entreprises fragiles, il y a surtout lieu de mettre en évidence le programme Eurodéveloppement financé conjointement par la Commission européenne et le ministère de la PME et de l'artisanat. Le programme en question est doté d'un budget de 62,9 millions d'euros (57 millions d'euros par la Commission européenne, 3,5 millions d'euros par le ministère de la PME et de l'Artisanat et 2,5 millions d'euros par les PME bénéficiaires). D'une durée de cinq ans, ce programme vise essentiellement le renforcement de la compétitivité des entreprises industrielles privées. Ses principales actions touchent l'évolution du comportement managérial de l'entrepreneur, vis-à-vis du marché en particulier, l'émergence d'un marché euroméditerranéen et surtout, des bonnes pratiques de gestion. Pour ce faire, les Européens axent sur des séminaires de formation (rien que pour l'année 2006 il y a eu quelque 50 séminaires) animés par un tandem d'experts algériens et européens, lesquels sont suivis d'une évaluation à chaud effectuée à l'issue de chaque formation. D'une façon générale, les thèmes retenus lors de ces rencontres de formation tournent autour de la stratégie et le développement d'une PME, de la gestion des ressources humaines, du marketing, du contrôle de gestion et du tableau de bord et de la gestion financière. L'Eurodéveloppement des PME (EDPME) insiste sur le volet lié à l'informatique puisqu'il fournit aux PME des logiciels et des petits équipements informatiques. Il faut dire que l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE), prévoyant à la fin de l'année en cours, la libéralisation de 230 produits en vertu du démantèlement des barrières tarifaires, a constitué un tournant dans le paysage économique du pays. Les défis imposés par cet accord obligent les entreprises algériennes à se hisser à la hauteur des enjeux qui en découlent. L'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale constitue, en l'état actuel des choses, l'unique défi à relever, d'autant que le risque d'une disparition, pour quelques activités, est bien réel. Il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'il y a urgence à améliorer la qualité de la production nationale.