Impasse n Au bout d'une semaine de discussions, le Conseil de sécurité de l'ONU a renoncé à adopter une déclaration sur la situation à Gaza. Selon l'ambassadeur de Libye, Giadalla Ettalhi, président du Conseil en ce mois de janvier, les quinze membres se sont rendu compte qu'ils ne pouvaient parvenir à un consensus, au bout de longues négociations sur un projet de texte concernant la situation humanitaire et sécuritaire dans la bande de Gaza après le blocus décidé par Israël. Il a imputé cet échec aux Etats-Unis qu'il a accusés d'avoir rejeté des amendements présentés par la Libye au nom des représentants des pays arabes. Pour être adopté, le projet de texte, quoique non contraignant, exigeait l'unanimité des quinze membres du Conseil. Vendredi dernier, 14 membres du Conseil s'étaient entendus sur un texte visant à appeler à la fin du blocus de la bande de Gaza. Mais Ettalhi avait alors indiqué avoir besoin de temps pour pouvoir consulter son gouvernement. Le représentant américain adjoint a déclaré, hier, mardi, que plusieurs ambassadeurs, dont lui-même, ne pouvaient approuver certains des amendements réclamés par la Libye. «Ceci n'empêche pas le Conseil d'être unanime dans sa préoccupation à l'égard de la situation humanitaire à Gaza», a-t-il ajouté. Le blocus israélien a suscité de nombreuses condamnations à travers le monde, plusieurs pays l'assimilant à une «punition collective» des quelque 1,5 million de résidents. «Il est très dommage que le Conseil de sécurité n'ait pas été en mesure de produire une simple déclaration», a déploré l'observateur permanent de la Palestine à l'ONU. Il a indiqué que les ambassadeurs arabes, qui ont accusé les Etats-Unis d'avoir politisé ce qu'ils considèrent essentiellement comme une question humanitaire, allaient évaluer la situation avant de décider que faire. La semaine dernière, les ambassadeurs arabes avaient averti que si Washington empêchait l'adoption de la déclaration, ils pourraient la soumettre de nouveau, cette fois sous forme de résolution, ou porter le débat devant l'Assemblée générale de l'ONU où ils estiment pouvoir s'assurer d'un large soutien. Le représentant palestinien a indiqué que la crise de Gaza serait abordée de nouveau, aujourd'hui, mercredi, par les Etats arabes, dans le cadre du débat public mensuel du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient. La donne Hamas