Résumé de la 44e partie n Le producteur Rumson ne semble pas à l'aise chez Alvirah ? Que cache-t-il ? Alvirah le soupçonne-t-elle déjà ? Elle se tourna tranquillement vers lui. «J'ai remarqué qu'à la moindre contrariété, tu t'en prends toujours à moi. Savais-tu que Fiona Winters se trouvait dans cet immeuble ? Ou y était-elle venue à ta demande ? — Vic, je n'ai pas revu Fiona depuis bientôt deux ans. Si tu ne me crois pas, tant pis pour toi. — L'essentiel est que tu ne l'aies pas vue hier, chéri. J'ai entendu dire que la police pose quantité de questions. On découvrira inévitablement qu'elle et toi alimentiez la chronique — comme le disent les journalistes. Oh, après tout, je suis persuadée que tu vas gérer tout ça avec ton sang-froid habituel. En attendant, t'es-tu occupé de la pièce de Brian McCormack ? J'ai une de mes fameuses intuitions à ce propos, tu sais.» Rumson s'éclaircit la voix. «Alvirah Meehan doit m'en faire parvenir un exemplaire cet après-midi. Et après l'avoir lue, je descendrai en discuter avec Brian. — J'aimerais la lire également. Et je t'accompagnerai peut-être ensuite. Je suis curieuse de voir comment une femme de ménage décore son intérieur.» Victoria Rumson passa son bras sous celui de son mari. «Mon pauvre chéri. Pourquoi es-tu si nerveux ?» Quand Brian entra précipitamment dans l'appartement, son manuscrit sous le bras, il trouva Emmy allongée sur le divan, recouverte d'un léger plaid. Alvirah referma la porte derrière lui, le regarda s'agenouiller auprès d'Emmy et l'entourer de ses bras. «Je vais à côté, vous pourrez parler tranquillement tous les deux», annonça-t-elle. Dans la chambre, elle trouva Willy en train de sortir des vêtements de la penderie. «Laquelle, chérie ?» Il tenait devant lui deux vestes de sport. Le front d'Alvirah se plissa. «Tu veux avoir l'air élégant, mais pas trop, à la soirée que donne Pete pour son départ à la retraite ? Mets la bleue avec une chemise sport blanche. — Je n'ai pas envie de te laisser ce soir, protesta Willy. — Il n'est pas question que tu fasses faux bond à Pete, dit Alvirah d'un ton ferme. Et, Willy, laisse-moi te commander une voiture avec chauffeur. — Mon chou, nous dépensons une fortune pour garer notre voiture dans l'immeuble. A quoi bon jeter l'argent par les fenêtres ? — D'accord, mais si tu t'amuses un peu trop, promets-moi de ne pas conduire au retour. Dors dans notre ancien appartement. Tu sais ce qui arrive quand tu retrouves ta bande de vieux copains.» Willy sourit d'un air penaud. «Tu veux dire que si je chante Danny Boy plus de deux fois, c'est le signaI fatal ? — Exactement. — Chérie, je suis tellement vanné après ce voyage et les événements d'hier soir, que je préférerais franchement boire une ou deux bières avec Pete et rentrer. — Ce ne serait pas gentil. A la réception que nous avons donnée après avoir gagné à la loterie, Pete est resté jusqu'à l'heure où l'autoroute commence à être bloquée le matin. Viens maintenant, il faut que nous parlions à ces enfants.» (à suivre...)