L'Algérie dispose, jusqu'à 2040, de réserves de pétrole suffisantes pour des revenus de près de 55 milliards de dollars annuellement, assure le ministre de l'Energie et des Mines. A propos de «l'OPEP du gaz», il veut qu'elle soit une organisation effective, avec l'implication positive de la Russie et du Qatar. Intervenant sur la Chaîne III, Chakib Khelil a indiqué toutefois que «cela reste tributaire des fluctuations des prix sur les marchés mondiaux». Répondant à certains experts qui doutent encore des capacités du pays à exploiter son gaz et son pétrole sur le long terme, Chakib Khelil avance : «Pour le gaz nous avons le contrat long terme qui va de 10 à 15 ans que nous avons déjà signé avec nos différents partenaires. Je ne vois pas comment on aurait pu le faire si on n'avait pas les réserves sur place. Pour le pétrole, en revanche, le gisement de Hassi Messaoud va maintenir une cadence de production de 400 000 barils/ jour pour au moins une période d'une trentaine d'années avant de décliner», précise-t-il non sans mettre en relief «la découvertes de 38 gisements entre l'année dernière et cette année et le forage annoncé de plus de 6 000 puits». En d'autres termes, «s'il faut maintenir la cadence de 60 puits par année, il nous faut un siècle pour arriver à 50 puits par 10 000 km2», ajoute le ministre qui, dans ce registre précis, affirme qu'«il y a un travail à faire encore pour savoir ce que nous avons comme réserves dans le sous-sol algérien». «Ceux qui disent que c'est terminé, ne savent pas que ces réserves s'étendent sur une superficie de plus de 1, 5 million de km2 et que notre sous-sol est encore non exploré», prévient M. Khelil, louant, du coup, le mérite «des études fiables faites par des experts nationaux et internationaux». Revenant sur l'idée d'une OPEP du gaz, le ministre de l'Energie dira surtout que l'Algérie est en faveur de la création d'une Opep du gaz qui «sera une organisation effective qui peut jouer le même rôle que celui joué par l'OPEP du pétrole actuellement». En d'autres termes «une OPEP qui n'aura pas seulement à dépenser de l'argent sans faire grand-chose sur le marché international». L'implication dans ce sens de la Russie et du Qatar, comme acteurs principaux est «vivement souhaité». Au sujet des cours du brut, Chakib khelil met en garde contre les répercussions de la crise des subprimes et des ramifications à travers les systèmes bancaires internationaux et dira que «du fait de la récession économique aux Etats-Unis, la demande additionnelle du pétrole de cette année sera un peu plus faible» mais rassure toutefois qu'une baisse de la demande «sera compensée par une augmentation du prix du baril du fait de la dévaluation du dollar».