Résumé de la 1re partie n La marâtre, jalouse de la beauté de Fibules d'Argent, l'éloigne de la maison en utilisant une pelote de laine qu'elle dénoue... La nuit tomba et Fibules d'Argent n'entendit plus la voix de sa belle-mère qui avait depuis longtemps lâché le fil. Elle ne retrouva pas le chemin et marcha, marcha... Elle rencontra un troupeau d'autruches et comme il faisait froid, elle s'endormit sous leurs ailes. Le lendemain, elle les suivit dans leur course et vécut parmi elles. Le temps passa et, un jour, elle aperçut une lumière au loin. Elle marcha en sa direction. Tout en avançant, elle appela : — Ô lumière ! Viendrais-tu du feu de ma mère et de mon père ? Ô lumière ! Viendrais-tu du feu de ma mère et de mon père ? Peu à peu, elle se retrouva près d'une grotte où habitaient les sept talebs, avec une poule et une chatte chargées du ménage et de la préparation des repas. Fibules d'Argent se cacha dans une cavité. Dès qu'elle entendit les pas des hommes s'éloigner, elle entra dans la grotte et s'occupa aussitôt du ménage. Elle lava, rangea, balaya, secoua, cuisina, mangea, but et retourna se cacher. A leur retour, les talebs trouvèrent leur maison méthodiquement rangée. Ils s'exclamèrent, étonnés : — Comme c'est extraordinaire ! Est-ce la poule et la chatte qui ont fait tout cela ? Non, c'est impossible. — Oui, c'est nous, mentirent les deux amies. Les talebs, intrigués, se concertèrent et désignèrent le plus jeune pour surveiller la maison dès le lendemain. Très tôt le matin, Fibules d'Argent, entendant les pas des hommes s'éloigner, retourna dans la grotte et illumina tout autour d'elle. Le jeune taleb qui était bien caché, pensa sans bouger de sa place : — C'est une Djennia, un être surnaturel. Aucune humaine ne peut être aussi belle. Il resta à l'observer. Elle lava, rangea, balaya, secoua, cuisina puis mangea, but et repartit. Le jeune homme qui n'avait pas osé bouger, raconta aux autres, dès leur retour : — Mes amis ! Une merveille parmi les merveilles ! Une création d'Allah ! Je ne sais qui elle est, mais j'ai vu un être invraisemblable. Sa beauté a éclairé toute notre grotte. Le Cheikh, le plus vieux des talebs, prit la parole : — Demain, c'est moi qui resterai pour voir cette créature. Il attendit à son tour et vit la jeune fille laver, ranger, balayer, secouer, cuisiner puis manger, boire. Mais au moment où elle voulut sortir, il courut, la saisit par la main et cria : — Dis-moi créature ! Es-tu du monde des vivants ou viens-tu du monde des morts ? — Ô Sidi (Monseigneur) ! Je suis du monde des vivants, pas celui des morts. C'est le destin qui m'a conduite jusqu'ici. — Que t'est-il arrivé ? Comment es-tu parvenue jusque-là ? demanda le Cheikh. Elle lui raconta toute son histoire depuis le commencement. Touché par son récit, il lui proposa : — Reste ici. A partir d'aujourd'hui, tu es comme ma fille. Lorsque les autres reviendront, ils t'interrogeront, dis-leur bien que tu es ma fille. (à suivre...)