La police népalaise a annoncé aujourd'hui jeudi qu'elle enquêtait sur la présence éventuelle dans le royaume d'un médecin indien en fuite et soupçonné d'être le cerveau d'un vaste trafic international de reins en Inde. La police Interpol a émis le 1er février des avis de recherche internationaux contre deux chirurgiens indiens pour «transplantation illégale de reins, escroquerie et complot criminel». Dans ce qui semble être le plus grand scandale de trafic d'organes jamais mis au jour en Inde, la police indienne a effectué fin janvier des perquisitions dans plusieurs cliniques et résidences dans une banlieue de New Delhi. Un médecin, des infirmiers et des intermédiaires ont été arrêtés et la police court après les deux chirurgiens en fuite qui seraient les cerveaux d'un crime organisé de plusieurs millions de dollars. Des ressortissants grecs ont également été interpellés à New Delhi : deux d'entre eux attendaient apparemment des greffes et une femme grecque aurait servi d'intermédiaire. Près de New Delhi, «au cours des huit dernières années, 500 personnes auraient été opérées sous la contrainte et clandestinement, puis leurs reins transplantés sur des patients étrangers», ont dénoncé les autorités locales et Interpol. Les donneurs sont des travailleurs déshérités venus des Etats indiens les plus pauvres.