Portrait n Des études ont démontré que le toxicomane est le plus souvent un jeune adulte, célibataire et au chômage, que les produits utilisés sont le cannabis, l'alcool et les psychotropes. Problème de santé publique depuis plusieurs décennies, la toxicomanie en Algérie est un phénomène récent qui a pris de l'ampleur au regard de plusieurs facteurs endogènes et exogènes, expliquent des spécialistes. Ces facteurs portant le qualificatif «à risques» comprennent d'abord la structure de la population (avec plus de 63,5% de la population qui a moins de 30 ans), la position géographique et le redéploiement des réseaux de trafiquants de drogue vers le continent africain (l'Algérie est un véritable carrefour ouvert vers l'Afrique et l'Etre précis, que les pouvoirs publics ont déjà mis les moyens pour la réussite de l'opération : une bagatelle de plus de 18 millions de dinars y est consacrée. L'enquête dont l'objectif est d'obtenir «une crois facteurs réunis ont constitué ce qu'on appelle le phénomène de la toxicomanie. Afin d'atténuer, à défaut d'endiguer le fléau, des actions et des réflexions ont été initiées au fil des années par les pouvoirs publics. En 1992, le ministère de la Santé publique installe une commission nationale multisectorielle dans le but de trouver les moyens adéquats pour mener une lutte efficace contre le fléau de toxicomanie. Un programme de lutte est élaboré moins d'une année plus tard à la faveur d'un séminaire intersectoriel. En 1997, ladite commission, qui était loin de faire ses preuves sur le terrain, est dissoute au profit de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt) placé sous l'autorité du Chef du gouvernement. Depuis, les différentes études ont démontré une réalité bien amère : le phénomène de la toxicomanie est en nette extension. Elles ont démontré surtout que le toxicomane est le plus souvent un jeune adulte, célibataire et au chômage, que les produits utilisés sont le cannabis, l'alcool, les psychotropes (Benzodiazépines) et que la moyenne d'âge de la première consommation se situe entre 17 et 18 ans. Enfin, et pour expliquer l'enfer dans lequel vivent les toxicomanes, les études ont révélé aussi que la polytoxicomanie est le mode le plus utilisé chez les jeunes (psychotropes, alcool, cannabis).