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Drogue et Toxicomanie
Où en est-on en Algérie ?
Publié dans El Watan le 26 - 06 - 2005

Deux éminents professeurs, M. Ridouh, chef du service de prévention et de soins aux toxicomanes au CHU de Blida, et M. Laïdli, chef du service de médecine légale au CHU de Bab El Oued, ont saisi la Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie, célébrée chaque 26 juin, pour animer une conférence de presse au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière autour du thème « Drogue-toxicomanie... où en est-on en Algérie ? ».
En guise de préambule, le docteur Gacemi, chargée du programme national de lutte contre la toxicomanie, relève que notre pays est devenu consommateur après avoir été transitaire. « La situation n'est pas dramatique, mais, malheureusement, il y a un nombre de facteurs qui vont jouer un rôle de catalyseur dans l'aggravation de ce fléau », avertit la conférencière. En effet, la structure de la population, 63,5 % ont moins de 30 ans, ainsi que la position géographique de l'Algérie avec le redéploiement des réseaux de trafiquants de drogue vers l'Afrique justifient légitimement les craintes des spécialistes. Le docteur Gacemi souligne également que la vulnérabilité du tissu social, le désengagement parental et l'échec scolaire constituent d'autres raisons d'appréhension. Ainsi, l'oratrice révèle que ce fléau touche, foncièrement, les jeunes adultes, célibataires et au chômage. Les études réalisées depuis 1990 montrent que la consommation se fait en groupe, les produits utilisés sont le cannabis, l'alcool et les psychotropes. Les enquêtes ont conclu que la polytoxicomanie est le mode le plus utilisé. S'agissant des instruments d'action, un comité de lutte contre la toxicomanie a été, récemment, mis en place par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. L'oratrice souligne que la priorité consiste à cibler le milieu scolaire, universitaire et de la formation professionnelle, sachant que la plupart des consommateurs débutent à l'adolescence. Le docteur Gacemi émet, en outre, le vœu d'améliorer l'accessibilité aux soins par l'ouverture d'un centre de cure par région sanitaire et d'une structure légère par wilaya. Pour le moment, l'Algérie dispose de 2 centres de cure (Blida et Oran) et de 3 centres intermédiaires (Annaba, Sétif et Bab El Oued). Prenant la parole, le professeur Laïdli a, après avoir résumé son expérience au sein du centre de Bab El Oued, révélé des chiffres qui illustrent une progression constante du nombre de toxicomanes. En 2000, 75 personnes ont été accueillies, un nombre qui grimpe à 92 en 2003 pour atteindre 105 toxicomanes en 2004. Le professeur de Bab El Oued, corroborant les propos du docteur Gacemi, indique que 50 % des cas sont des polytoxicomanes alors que les consommateurs de cannabis représentent 20 % et des psychotropes 16 %. Par âge, l'orateur annonce que 52 % de toxicomanes ont entre 20 et 30 ans, suivis des 30-40 ans qui représentent 27 %. Un taux des plus alarmants vient des moins de 20 ans qui représentent 18 %. Par statut familial, le professeur révèle que 75 % sont des célibataires tandis que près de 55 % sont des jeunes scolarisés ou étaient scolarisés. Lui succédant, le professeur Ridouh, président du comité de lutte contre la toxicomanie, considère que la pièce maîtresse de la toxicomanie réside dans la loi et que le tournant de la prise en charge de la toxicomanie dans le monde a été marqué par l'apparition du sida. Le professeur, qui salue l'adoption par l'APN de la loi du 25 décembre 2004 considérant le toxicomane comme un malade et une victime, tient à expliquer la complexité du cadre juridique devant contenir ce phénomène. Malade ou pas malade ? « Les magistrats doivent comprendre que laisser un toxicomane dehors et ne pas l'emprisonner pose le problème des rechutes inhérentes », souligne M. Ridouh en insistant sur la prévention. « C'est un phénomène très complexe. Si nous arrivons à faire de la prévention et décrocher quelqu'un, alors c'est une grande victoire », dira-t-il. Le professeur a dévoilé également un fait jusque-là tabou, puisque le fléau commence à gagner la gent féminine, dont 350 filles ont été reçues au CHU de Blida depuis quelques années. « De plus en plus, des jeunes filles, entre 17 et 18 ans, qui consomment des psychotropes, 30 à 40 comprimés par jour, viennent demander des cures », témoigne M. Ridouh. En tout cas, les spécialistes soulignent que seule la sensibilisation peut donner des résultats. Du côté des toxicomanes, ils doivent être motivés, armés de volonté et conscients du danger de la toxicomanie. Ce n'est pas facile, mais c'est réalisable.

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