Propos n Le Président iranien a minimisé ce lundi les pressions internationales liées au programme nucléaire iranien, qualifiant de «bouts de papiers» les résolutions de l'ONU sanctionnant son pays. «Le peuple iranien ne bougera pas d'un iota de son droit à l'énergie nucléaire. Elles (les grandes puissances) ne doivent pas corriger leurs erreurs par une nouvelle erreur», a-t-il dit, en allusion au possible vote d'une nouvelle résolution au Conseil de sécurité de l'ONU sanctionnant l'Iran pour son programme nucléaire. «L'affaire nucléaire est terminée. Les ennemis ne peuvent que jouer avec des bouts de papiers. Ils ne pourront rien faire», a ajouté M. Ahmadinejad, qui s'exprimait lors d'un discours retransmis en direct à la télévision à l'occasion du 29e anniversaire de la révolution islamique. Ces propos surviennent aussi à la suite des déclarations du Président américain George W. Bush qui a estimé, dimanche, qu'il avait réussi à convaincre les pays du Moyen-Orient du danger que représentait leur voisin iranien et jugé que les sanctions imposées à Téhéran commençaient à porter leurs fruits. «Durant mon voyage au Moyen-Orient, j'ai clairement expliqué à des nations nerveuses que l'Iran était un danger», a dit le Président sur la chaîne de télévision Fox. M. Bush a également estimé que les sanctions internationales pour tenter de forcer Téhéran à soumettre son programme nucléaire au contrôle de la communauté internationale commençaient à faire sentir leurs effets sur l'économie iranienne. «J'ai plutôt bon espoir que nous allons pouvoir maintenir la pression sur l'Iran, la pression pour qu'ils comprennent qu'ils sont isolés, la pression pour avoir un effet sur leur économie, la pression pour que quelqu'un de rationnel arrive et dise : bon, cela ne vaut plus la peine de continuer», a affirmé M. Bush. «Il y a des indications selon lesquelles nous faisons des progrès. L'économie va moins bien», a souligné le Président, tout en réaffirmant qu'il respectait le peuple iranien à défaut de ses dirigeants. Le Conseil de sécurité de l'ONU a commencé fin janvier à examiner de manière informelle une troisième série de sanctions économiques et commerciales contre l'Iran. La communauté internationale soupçonne Téhéran de poursuivre un programme nucléaire militaire secret, ce que l'Iran dément, assurant que le programme est purement civil.