Déclaration n «L'amendement de la Constitution exige un débat national qui associe toutes les parties», a affirmé, hier, mercredi, Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (PT). Intervenant à l'ouverture d'une rencontre consacrée à la présentation du bilan des activités du parti et ses prévisions pour l'année en cours, Mme Hanoune a souligné qu'elle ne s'opposait guère à l'amendement de la Constitution, tout en mettant en garde contre «toute ingérence étrangère dans les affaires internes de l'Algérie». «Pourquoi des voix ne s'étaient-elles pas élevées lorsque la Constitution fut amendée en 1996 en y introduisant un article limitant le nombre de mandats présidentiels à deux seulement pour un même candidat ?», s'est-elle interrogée, avant de rappeler que l'Algérie «vivait à l'époque dans l'insécurité et nul ne se souciait alors du nombre de mandats présidentiels». Mme Hanoune a également dénoncé «l'ingérence de parties étrangères» qui, a-t-elle dit, «se permettent de contacter des partis politiques et d'émettre leurs opinions sur les modalités d'amendement de la Constitution». La porte-parole du PT a estimé, à cet effet, que l'amendement de la Constitution dans les pays africains constitue désormais «un prétexte» pour les parties étrangères pour s'ingérer dans les affaires intérieures de ces Etats afin «de promouvoir l'idée de partage du pouvoir». Une telle attitude «ne dénote guère d'un esprit démocratique et ne fait qu'exacerber les tensions», a-t-elle dit. Elle a, par ailleurs, dénoncé la mise en place d'une commission d'enquête onusienne sur les derniers attentats d'Alger, notamment celui qui a ciblé le siège de l'ONU, soutenant qu'il s'agit d'une «ingérence dans les affaires internes de l'Algérie». Au plan social, Mme Hanoune a plaidé pour la mise en place d'une grille de salaires «évolutive» et des pensions de retraite en adéquation avec le pouvoir d'achat du citoyen pour éviter l'aggravation des problèmes sociaux. Pour ce qui du volet économique, la responsable du PT a affirmé que l'heure n'est pas à l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), rappelant sa «ferme opposition» à la privatisation des entreprises publiques. Par ailleurs, Mme Hanoune a estimé que le débat sur les campagnes d'évangélisation est «dénaturé» mettant en garde contre les conséquences de «la manipulation des religions». «Les campagnes d'évangélisation menées par l'église anglicane visent l'anéantissement des souverainetés nationales», a averti Mme Hanoune pour qui «il s'agit d'un phénomène dangereux généré par la mondialisation et qui affecte plusieurs pays».