La porte-parole du Parti des travailleurs a qualifié, hier, les amendements de la Constitution adoptés par le Conseil des ministres de “positifs” et juge qu'ils “procèdent de la conjoncture que traverse l'Algérie, et donc des nombreuses contradictions qu'il fallait corriger”, a-t-elle indiqué. Dans un discours prononcé à l'occasion de l'ouverture des travaux du comité central de son parti, entamés hier à Alger, Louisa Hanoune, évoquant le projet de révision de la Constitution initié par le chef de l'Etat, a affirmé que c'est là “un événement et un développement majeurs”. Toujours aussi suspicieuse envers l'ingérence de “la main étrangère”, sans pour autant nommer une quelconque partie, elle estime que cette révision est une “affaire souveraine et interne consacrée par la Constitution algérienne”. “La ligne rouge est la souveraineté”, a-t-elle ajouté. Concernant le choix du chef de l'Etat de faire adopter les amendements introduits par les deux Chambres parlementaires, sans passer par un référendum populaire, choix critiqué par les partis d'opposition et de nombreuses personnalités politiques et civiles — même si elle reconnaît aussi que les élections législatives de 2007 ne sont pas crédibles —, Louisa Hanoune approuve le Président dans sa démarche. “Mon parti a pris acte des motifs présentés par le président de la République pour la révision de la Constitution quant au recours aux deux Chambres du Parlement.” La révision de l'article 74, au centre des enjeux de ces changements, est considérée par la responsable du PT comme un choix du président algérien dont l'esprit est de “ne pas ligoter un candidat qui a fait beaucoup de réalisations”. Sur un autre chapitre, la responsable du PT s'est félicitée que le poste du vice-président ne soit pas institué, car elle estime que “le bicéphalisme politique est un facteur susceptible de diviser la nation”. Au sujet de l'amendement qui institue la promotion des droits politiques de la femme, Louisa Hanoune n'a pas caché sa satisfaction, considérwoste de Chef du gouvernement et son remplacement par la fonction de Premier ministre, elle estime que le Président, par cette disposition, aura plus de pouvoir à rendre l'action du gouvernement plus homogène, non sans rappeler, au passage, l'action du ministre Abdelhamid Temmar qu'elle juge en contradiction avec les directives du Président. Louisa Hanoune a toutefois tenté d'atténuer son soutien au projet du chef de l'Etat, en affirmant que “la position finale du parti à l'égard de cette révision sera connue à l'issue des travaux du conseil national du parti”. Comme si elle n'a pas été assez claire dans son allocution d'ouverture des travaux. Mourad BelaIdi