A voir de plus près certains chiffres, on ne peut qu'affirmer que la vente de véhicules par facilités, tout en incitant beaucoup de citoyens (à bas ou à moyens revenus) à acquérir un véhicule, n'en est pas moins responsable du phénomène d'engorgement que connaissent beaucoup de nos routes, particulièrement celles de la capitale. «Avant l'avènement de la formule de vente par facilités, rares étaient les personnes, parmi les simples salariés, qui pouvaient se permettre d'acheter un véhicule neuf. Les gens, au regard de leurs moyens très limités, se contentaient de véhicules d'occasion, d'autres n'y pensaient tout simplement pas. Mais, aujourd'hui, à la faveur de la formule de vente par facilités, c'est le grand rush. Les gens sont convaincus que c'est là le seul moyen qui peut leur permettre d'acquérir leur propre véhicule», nous dira un mécanicien. Pour le détail des chiffres concernant les ventes de véhicules, il y a lieu de relever qu'au cours de l'année qui vient de s'écouler, le groupe Renault Algérie (Renault et Dacia) a vendu, à lui seul, plus de 30 000 véhicules au moment où le groupe Peugeot franchit le cap des 20 000. Un autre géant de l'automobile, Hyundai Motor en l'occurrence a, lui aussi, connu des performances en matière de ventes dans la mesure où ces dernières ont dépassé les 30 000 unités vendues. Le même chiffre a été pratiquement atteint par un grand constructeur automobile du continent asiatique. Il s'agit du groupe Toyota Algérie qui commercialise deux marques de véhicules à savoir Toyota et Daihatsu. En «queue de classement», nous retrouvons Nissan avec un peu plus de 7 000 véhicules vendus, suivi de Ford avec plus de 3 000 véhicules vendus au cours de l'année écoulée. La valeur des véhicules importés dépasserait les 2 milliards de dollars.