Résumé de la 12e partie n Le procès de Marie Besnard a débuté. Les versions de certains témoins sont bien fantaisistes ! C'est au tour de la défense de prendre la parole. — Notre cliente est innocente ! Tout ce qu'on vient de rapporter ne sont que des racontars ! Mais le président répond : — Vous le savez bien, maître que cette affirmation est nulle en droit français, si vous ne l'étayez pas par d'arguments ! — Alors, il y a une contestation d'ordre technique. — Nous vous écoutons ! — Les contrôles qui ont été faits sur le cadavre de Léon Besnard n'ont pas été effectués de façon correcte ! — Expliquez-nous ! Et la défense d'expliquer : — Ce n'est pas le docteur Béroud qui a effectué les analyses ! — C'est son assistant, le docteur Médaille, qui les a faites ! — C'est un employé de l'Etat qui devait les faire ! Mais il y a plus grave que cela. — Les prélèvements n'ont été examinés que deux jours après l'exhumation. Et ni le docteur Béroud ni le docteur Médaille n'étaient au cimetière le jour de l'exhumation… Et leur mission ne commence que quatre jours après… Le jour où le docteur Béroud prête serment devant un magistrat de Marseille ! — Ce sont bien les bocaux renfermant les restes de Léon ? — Erreur… Tous les bocaux ne sont pas arrivés à bon port ! Le juge a expédié dans une caisse, non scellée, dix bocaux, or il n'en est arrivé que six ! — Le problème a été résolu ! En effet, au départ, le docteur Béroud a envoyé un accusé de réception, le 14 juin 1949, mentionnant qu'il n'a pas reçu les cheveux et le larynx du défunt. A l'époque, le juge d'instruction s'est inquiété de cette disparition. Mais quelque temps, après, le docteur Béroud a écrit une lettre expliquant qu'il s'était trompé : le contenu du deuxième bocal a été versé dans un autre ! — Il n'est pas prouvé que le contenu de ce bocal ait réellement été versé dans un autre ! — Il faut faire confiance au docteur Béroud ! — Alors, pourquoi, dans son premier rapport, il indique ne pas avoir reçu les cheveux et le larynx ? — Il s'est trompé ! — On ne peut pas se tromper sur des organes aussi importants ! L'un des défenseurs de Marie Besnard, maître René Hayot, s'écrie. — Je conteste la méthode employée pour la détection des produits toxiques ! Un autre clame. — Nous voulons la présence du docteur Béroud pour pouvoir l'interroger ! — Il faudra qu'il nous explique comment il a fait pour trouver l'arsenic dans le cadavre de Léon et des autres ! (à suivre...)