Des dirigeants et entraîneurs de clubs de football de la nationale Une ont proposé lundi un Championnat national à blanc, dans quatre années et sur une période de trois ans afin de permettre aux hauts responsables (politiques) et ceux du mouvement sportif de faire une réflexion commune pour la refonte du football national. Les présidents du NA Hussein-Dey, Mourad Lahlou, celui de l'OM Ruisseau, Malik Attia, et l'entraîneur Noureddine Saâdi ont été unanimes à dire que le football algérien vit sa plus mauvaise période, depuis quelques années et cela nécessite de trouver au plus vite des solutions pour refaire surface. «Parmi ces solutions, il est souhaitable d'instaurer un championnat à blanc, pas dans l'immédiat, mais dans quelques années pour permettre aux autorités concernées de prendre les mesures nécessaires pour la relance du football algérien», a estimé Noureddine Saâdi, soulignant qu'il«faut admettre et accepter notre situation. Le technicien souligne amèrement que le championnat national «a beaucoup régressé et les clubs ne sont pas organisés sur la base d'un cahier des charges, comme cela se fait chez nos voisins les plus proches, par exemple.» De son côté, le président de l'OM Ruisseau, Attia, qui approuve l'idée d'un championnat à blanc, estime que «le problème réside dans beaucoup de choses, à commencer par la répartition actuelle des budgets de l'Etat, non équitable, sur les différentes équipes de l'élite. L'OMR, par exemple, a touché cette saison des deniers de l'Etat 10 millions de dinars, alors que d'autres clubs du même palier roulent avec 25 et 30 millions de dinars. On ne peut pas nous mettre sur un pied d'égalité et on ne peut pas aussi exiger de nous des titres», a expliqué Attia. Il a fait remarquer que «la formation a sensiblement diminué chez les clubs connus pour être des clubs formateurs». Le responsable de l'OMR souhaite que «la même chance doit être donnée à tous les clubs au départ, et que l'Etat doit s'impliquer dans certaines actions de la refonte du football national, mais avec la participation des dirigeants, techniciens et autres acteurs du mouvement sportif». Pour sa part, le président du NA Hussein- Dey, Mourad Lahlou, estime que le football national, qui a «régressé ces dernières années à tous les niveaux», a besoin d'une étude réelle et scientifique pour arriver à des solutions probantes. «Je pense qu'un championnat à blanc est une idée qu'on peut envisager sur quelques années, mais qui doit permettre aux différentes parties concernées de réfléchir sur une réforme, comme celle de 1976, en prenant en compte les réalités d'aujourd'hui. Ce renouveau du football algérien nécessite évidemment l'implication de l'Etat.» Aux yeux des invités de l'émission, il est plus que nécessaire de mettre en place «des infrastructures sportives aptes à suivre l'encadrement des jeunes», ainsi que des «centres pour l'élite», et structurer tout cela, sur le plan juridique et organisationnel, entre autres.