Le stade du 20-Août-1955 a vécu encore une fois un après-midi particulier à l'occasion du match CR Belouizdad - ASO Chlef au cours duquel le président du Chabab en a pris, une fois de plus, pour son grade. Il faut croire que les supporters des Rouge et Blanc tiennent rancune à leur président qui, à leurs yeux, est le premier responsable de tout ce qui arrive à leur équipe qui était pourtant bien lancée lors de la première phase du championnat en ne concédant qu'une seule défaite (contre l'USM Alger) et surtout en présentant un visage jeune et prometteur. Lors de la trêve hivernale, tout bascule puisque pas moins d'une douzaine de joueurs a quitté le club pour en accueillir presque autant, sans compter le départ de Henkouche et les retombées de ce charivari. Le Chabab voit ainsi sa situation se compliquer de match en match, après le dernier match nul (le 12e de la saison) face à l'ASO Chlef, et ce, à huit journées de la fin. Et pour mieux enfoncer le clou, c'est le capitaine d'équipe Brahim- Arafat Mezouar qui monte au créneau en tirant à boulets rouges sur le président Kalem et surtout sur son entraîneur Kamel Mouassa après avoir quitté son équipe il y a quelques jours. Le premier, il l'accusera indirectement de mauvaise gestion pour avoir libéré la moitié de l'équipe au dernier mercato ainsi que d'avoir poussé Henkouche vers la sortie alors que le CRB était sur une bonne dynamique ; au second, il incombe sa rigidité et sa manière de travailler. Ainsi, Kalem aura précipité la dérive de l'équipe, alors que Mouassa n'a pas été compréhensif envers le joueur qui voulait être dispensé de la séance de dimanche car étant âgé (34 ans). Pis encore, Mezouar remet en cause la façon de travailler de son entraîneur qui étale ses séances jusqu'à plus de trois heures ! Il confirme ainsi que le courant ne passe plus entre lui et son entraîneur et qu'il n'est plus prêt à revenir au CRB tant que Mouassa est sur le banc de touche.