Résumé de la 75e partie n L'heure de vérité a sonné, quelques mètres seulement séparent Alvirah de Willy. Les nonnes, devant la porte de la chambre, sont, elles aussi, prêtes à l'assaut... Clarence tenait le téléphone à la main. «Qu'est-ce qui se passe ? — Hé, c'est pas une façon de parler à des religieuses», protesta Tony. Il s'effaça respectueusement pour les laisser entrer dans la chambre. Sœur Maeve fermait la marche, les mains enfouies dans les manches de son habit. En une seconde, elle se plaça derrière Clarence, dégagea sa main droite et appuya un revolver contre sa tempe. Retrouvant le ton cassant qui avait fait sa réputation dans la police, elle lui murmura : «Pas un geste ou tu es mort.» Tony voulut lancer un cri d'alerte, mais Lefty l'en empêcha d'une prise de karaté qui l'expédia au tapis. Puis le même Lefty réduisit Clarence au silence d'un coup sec à la nuque qui l'envoya rejoindre Tony. Louie et Al repoussèrent alors sœur Cordelia et sa troupe à l'abri dans le couloir. C'était le moment de porter secours à Willy. Lefty avait la main levée, prêt à frapper. Sœur Maeve brandissait son arme. Alvirah ouvrit d'un coup la porte de la penderie en hurlant : «Service d'étage.» Sammy se tenait tout près de Willy, le revolver pointé sur sa nuque. «Dehors, vous tous, fit-il avec un rictus. Jetez votre flingue, ma belle.» Maeve hésita, puis obéit. Sammy ôta le cran d'arrêt de son arme. Il est pris au piège et se sent aux abois, pensa Alvirah, folle d'inquiétude. Il va tuer mon Willy. Elle prit son ton le plus pondéré. «J'ai une voiture devant l'hôtel, lui dit-elle. Il y a deux millions de dollars à l'intérieur. Emmenez-moi avec Willy. Vous pourrez compter l'argent, vous enfuir et nous laisser n'importe où.» Puis elle s'adressa à Lefty et à Maeve : «Ne cherchez pas à nous arrêter, sinon il s'attaquera à Willy. Partez tous.» Retenant son souffle, s'efforçant d'avoir l'air assuré, elle fixa l'homme qui tenait Willy en joue tandis que les autres quittaient la pièce. (à suivre...)