Résumé de la 19e partie n Les nouvelles expertises vont durer sept années ! Le 17 juillet, les nouveaux experts déposent leurs rapports. Le dernier expert à prendre la parole est le professeur Bastisse, maître de recherches au Centre national de la recherche agronomique. Devant la cour, il démontre que les sables du cimetière de Loudun contiennent une quantité élevé d'arsenic. «Vous avez là, dit-il, un cimetière qui est une véritable réserve d'arsenic !» Et il conclut : — Pendant des années, j'ai eu des doutes, à propos de Marie Besnard… Mais maintenant, je vais libérer ma conscience : cette femme est innocente !» Le 4 décembre, la grande accusatrice de Marie, madame Pintou, comparaît. Elle a beaucoup vieilli, mais elle garde sa superbe. L'un des avocats l'attaque. — vous avez dit que vous avez rompu avec Marie Besnard, juste après la mort de Léon ! — oui, dit le femme. L'avocat sort alors une lettre. — et cette lettre que vous avez écrite, à Marie, deux années après la mort de Léon ? Madame Pintou rougit. — ce n'est qu'un détail ! — mais vous avez juré, sur serment, de dire la vérité… — je dirai tout désormais ! Elle dira tout, mais sans se renier sur le principe de l'accusation qu'elle continue à soutenir, mais mollement. Le 9 décembre, la parole est au procureur général pour son réquisitoire. Il revient sur l'accusation, essaye d'accabler Marie mais ne parvient pas. Toutes les «preuves» sur lesquelles l'accusation s'était fondée, tombent comme un château de cartes. Le jury se réunit et, après avoir délibéré, revient avec une réponse. — Marie Besnard a-t-elle été reconnue coupable des charges qui ont été retenues contre elle ? — non ! — que propose le jury ? — l'acquittement ! C'est ainsi que le procès a pris fin, après douze ans. Marie a retrouvé sa liberté, mais perdu la plupart de ses biens personnels. Elle n'a reçu aucune indemnisation, ni de ses accusateurs ni de l'Etat. Elle s'est retirée dans sa maison pour finir le reste de ses jours. Marie Besnard est décédée le 14 février 1980, à Loudun. Sa demeure a été mise en vente, mais il a fallu quatre années pour qu'elle trouve acheteur. Frédéric Pottecher a réalisé en 1984 un téléfilm sur l'affaire, mais le personnage jouant le rôle de Marie, Alice Sapritch ne croyait pas à l'innocence du personnage et le film a été arrêté.