Adoption n Seule une poignée d'élus (sur la cinquantaine que compte l'Assemblée) s'est prononcée contre le projet de règlement intérieur de l'APW d'Alger et le plan d'action quinquennal pour l'actuelle mandature (2007-2012) proposés, hier, pour adoption. Les deux textes ont donc été adoptés à une large majorité après des débats, pour le moins houleux. La position adoptée par les contestataires à l'égard de la première mouture du règlement intérieur a été motivée par le fait que la commission chargée de sa rédaction n'a pas pris en considération les amendements qu'ils ont proposés. Certains élus ont décelé dans les dispositions du texte des contradictions avec l'esprit de la loi portant code de wilaya. D'autres ont soulevé le caractère «trop vague» d'un article prohibant l'utilisation de la fonction d'élu à des fins personnelles. «Nous avons proposé à ce que l'élu soit protégé par la loi quand il s'engage dans des conflits sociaux aux côtés d'autres acteurs comme les syndicalistes, mais malheureusement notre suggestion n'a pas été retenue», nous dira en aparté à l'issue de la séance de vote à main levée un élu FFS. Celui-ci nous fera savoir qu'une objection a été faite par les élus de son parti contre la disposition prévoyant «le vote des résolutions à main levée, à l'exception de quelques-unes qui le seront à bulletin secret». «Il faut définir clairement quelles sont ces résolutions et, surtout, qui peut en décider», dira notre interlocuteur. A retenir également le coup de gueule du président de l'APW, M. Djeffal, à l'égard de certains intervenants qui ont fait fi des règles de procédure et qui ont tenté d'axer les débats sur des considérations idéologiques et religieuses en proposant, notamment l'obligation de la lecture de versets coraniques à l'ouverture de chaque séance. «Nous n'avons de leçons à recevoir de personne, car nous sommes ici pour servir l'intérêt général de la population d'Alger. Il faut déruraliser la capitale et nous devons commencer par le bannissement de ce genre de comportement», a asséné M. Djeffal, élu sur la liste FLN. Pour revenir au plan d'action tracé pour les cinq prochaines années, il faut dire qu'il se distingue par l'ambition que se sont donné ses concepteurs, à savoir donner un autre visage à la capitale. L'Installation de parkings pour taxis devant les stations de métro, la révision du mode de gestion des décharges publiques, la dotation de tous les stades de football en gazon artificiel, la rénovation des infrastructures culturelles et de loisirs, la protection des espaces verts, la réfection des trottoirs et la réorganisation de la circulation automobile sont quelques-uns des projets que l'exécutif s'attellera de concrétiser pour peu que les enveloppes financières annuelles soient conséquentes.