Aïn Témouchent l La problématique du traitement des eaux usées et de la gestion des Stations d'épuration (Step) a été, jeudi, au centre d'un débat organisé à la maison de la culture à l'initiative de l'association locale Défense des intérêts des utilisateurs d'eau urbaine et protection de l'environnement. Dans sa conférence sur la future Step du chef-lieu de Aïn Témouchent, le directeur d'Hydro-traitement-Alger, Djamel Khalfi, a présenté le projet de la station qui doit être réalisée à 5 km au nord-ouest de la ville. Selon lui, l'option retenue avec le système d'épuration à boue activée va permettre de filtrer 11 000 m3 de rejets liquides urbains qui se perdaient quotidiennement dans la nature. Le plus important désormais sera la réutilisation des boues stabilisées qui offrent de multiples avantages pour l'agriculture, a indiqué le conférencier. Le directeur régional de l'Office national de l'assainissement, M. Laziri, a évoqué, quant à lui, les difficultés de gestion et d'exploitation pour gérer 45 Step et 13 lagunes dans le pays. Au total, les 68 stations existant sur le territoire national ne couvrent qu'une faible partie des besoins d'épuration, moins de 14%, représentant 95 millions de m3, a-t-il dit. Il retiendra en conséquence la nécessité de réaliser de nouvelles stations notamment près des grandes agglomérations de plus de 100 000 ha, en amont des barrages et des infrastructures hydrauliques comme les stations de dessalement, relevant à ce propos que 301 points de rejets ont été relevés sur la côte maritime. Le directeur régional de l'Agence nationale des ressources hydriques, M. Dakiche, également invité à ce séminaire sur l'assainissement qui est le thème retenu cette année pour marquer la Journée mondiale de l'eau, a rappelé la rareté des ressources en eau. Relevant la réalité de la pollution des barrages et des oueds, il a estimé que la sécheresse prolongée de ces dernières décennies est un phénomène cyclique naturel qui ne peut être confondu avec un changement climatique.