Par sa denrée rare et précieuse, l'eau est devenue un sujet vital de préoccupation à l'échelle planétaire. Elle caractérise un élément indispensable pour la vie et l'équilibre de l'individu, comme elle représente alors un facteur déterminant pour le développement économique et social d'un pays. Afin de rendre cette eau disponible en quantité et en qualité aux différents utilisateurs, il est devenu impératif d'acquérir une connaissance, aussi parfaite que possible, de sa distribution spatiale et temporelle dans le souci de pouvoir définir, de manière fiable, des schémas directeurs nationaux, voire régionaux en matière de planification et de développement. Telles sont les principales missions de l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRH). C'est dans cette perspective et à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, qu'un séminaire ayant pour thème le traitement des eaux usées a été organisé ce jeudi à la maison de la culture sous l'égide l'association Défense des intérêts des utilisateurs d'eau urbaine et protection de l'environnement, une ONG présidée par M. Boualem Belhadri et ce, en collaboration avec la direction de l'hydraulique de la wilaya. Lors de son intervention sur l'évaluation en potentialité en eaux superficielles et l'impact de la sécheresse, M. Dekkiche Ali, représentant de l'Agence nationale des ressources hydriques, a fait état d'un déficit de 9 milliards de mètres cubes en eau durant les trois dernières années, soit un taux de 27% alors que le bassin de la Tafna est entièrement surexploité. Avant de rassurer qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter sur la sècheresse provoquée par les changements climatiques qui, selon lui, n'ont pas une tendance négative, l'orateur fera remarquer que tous les bassins sont pollués à l'image d'El-Macta, Oued Mekerra, Oued El-Hammam ainsi le barrage de Boughrara qui est complètement envasé et pollué par les eaux usées qui proviennent du Maroc. À ce titre, le thème consacré à la gestion des eaux usées s'est taillé la part du lion durant ce séminaire. Ainsi, parallèlement au développement tout à fait nouveau des stations de dessalement de l'eau de mer de moyenne capacité, plusieurs stations d'épuration des eaux usées (Step) ont été réalisées à travers la wilaya alors qu'un projet de la future Step de la wilaya a été présentée durant cette rencontre par M. Khalfi Djamel, directeur de réalisation Hydro-Traitement d'Alger. La station d'épuration de Aïn Témouchent traite toutes les eaux usées de la ville. Sa capacité est prévue pour pouvoir traiter un débit de 11 000 m3/j qui correspond 82 000 équivalents habitants à l'horizon 2015 et avec possibilité d'extension à 119 000 équivalents habitants à l'horizon 2030. Enfin, le dernier a trait à la problématique de la gestion des eaux usées qui a donné lieu à un riche débat suite aux travaux des trois ateliers. M. Laradj