Nouveauté n Deux Associations ont organisé la rencontre entre les officiels et les acteurs économiques de la wilaya pour appréhender le défi de l'avenir. Dans la perspective de créer un «cadre qui contribue à la construction d'une clairvoyance collective sur les entraves, les contenus, les acteurs, les méthodes et les moyens d'un développement local et d'enclencher le processus de mobilisation des principaux acteurs autour d'objectifs prioritaires et réalisables», deux associations de la wilaya de Tizi Ouzou ont lancé le Forum pour l'investissement et le développement local (FIDEL). Un événement organisé par l'Association pour le développement économique social et culturel et l'Espace pour la promotion de l'investissement et qui se déroule depuis mercredi et ce, jusqu'à aujourd'hui, à l'Institut national des techniques hôtelières et touristiques (Intht) de la ville des Genêts. Après l'ouverture officielle qui a eu lieu mercredi en présence des autorités locales, la journée de jeudi a été consacrée aux communications et a été marquée par la participation de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, et Abdelkrim Harchaoui, ancien ministre des Finances, qui ont mis en exergue les potentialités de la wilaya pouvant contribuer à faire d'elle un pôle d'excellence. Pour ce faire, il y a lieu, selon M. Sellal, de mettre en synergie l'intelligence (l'université) et les facteurs qui participent à la création de richesses (secteur de production) et l'Etat qui fournit un effort d'investissement important dans la région (effort évalué à 1 milliard d'euros représentant un cumul sur 4 ans). Parallèlement, les contraintes telles que le foncier, la sécurité et la crédibilité de l'administration doivent être prises en charge afin d'encourager les investisseurs. La situation de Tizi Ouzou à 100 km de la capitale, contribuera à faire d'elle un arrière-pays pour Alger, a souligné le communicant. Tout en partageant son idée de pôle d'excellence, M. Harchaoui s'intéressera aux collectivités locales, leurs missions, leurs gestions et le problème des finances. Pour lui, les collectivités locales ont des missions extrêmement complexes qui exigent des moyens humains, matériels et financiers importants. Or, en termes de recettes, la municipalité n'a d'autres revenus que la fiscalité (TVA, taxe sur l'activité professionnelle). Les budgets accordés par l'Etat (PCD) sont souvent insuffisants face aux besoins croissants des communes. Celles-ci s'endettent et se retrouvent en situation déficitaire. Aujourd'hui, elles sont 980 communes déficitaires. Leur nombre était de 1 500 en 1990, 900 en 1996 et 1 200 en 1999. Une réforme des finances s'avère nécessaire afin de donner aux collectivités locales plus de possibilités de développement. Hier, vendredi, les travaux du forum se sont poursuivis en ateliers et Aujourd'hui une synthèse des travaux devait être présentée.