Résumé de la 3e partie n Après avoir connu une certaine célébrité, Marie meurt à 45 ans, laissant Alexandre seul. Pour lui, la descente aux enfers commence … «Le portrait de Marie, jamais je ne les laisserai l'emporter ! Il faut que je le mette en lieu sûr. Mais où ?» Alexandre a-t-il si peu d'amis en qui avoir confiance ? Toujours est-il qu'il fait expédier le portrait par Ingres... chez ceux qui détestaient le plus Marie : son frère Pierre et sa famille. Dans la pénombre complice, un soir, une main inconnue – mais sans doute féminine – armée d'un couteau, lacère le portrait de la «Trastévérine» en pleine face. Pierre, quand il découvre le forfait anonyme, n'hésite pas. S'il n'aimait pas sa belle-sœur, il est, en revanche, amateur de belle peinture, et il donne des ordres pour qu'on restaure la toile. «Et quelle sottise de lacérer un tableau signé de monsieur Ingres ! Savez-vous ce que valent ses tableaux aujourd'hui ?» Pendant plus de vingt ans, Marie, blessée et recousue, reste tranquillement derrière les murs du château. Pierre, le frère d'Alexandre, lègue ses biens mobiliers et immobiliers à son fils Armand. Celui-ci quand il mourra à son tour, léguera ses biens et Marie la Trastévérine passera entre les mains de sa veuve, née Adelaïde de Bruce. Celle-ci connaît toute l'histoire, mais elle s'en moque bien : tout cela est si loin. Alors elle décide de vendre le tableau. A qui ? A un brocanteur d'Angers qui en offre 120 francs. Elle marchande et obtient, en plus de l'argent, un petit guéridon qui lui semble charmant. Marie la Trastévérine se retrouve sur une carriole. Le brocanteur l'expose devant sa boutique, à même le trottoir. Un vieux monsieur qui passe dit, en la voyant, la reconnaissant : «Marie est retournée à son point de départ.» Les passants ricanent en répétant le mot. Mais l'un d'eux, Philibert Doré, a une tout autre réaction. Rentré chez lui après avoir vu le tableau, il saisit une plume et du papier pour écrire à Nantes. Sa lettre est adressée au conservateur du musée, M. Baudoux. Quelques jours plus tard, Baudoux et Doré sont devant chez le brocanteur. La belle Marie est toujours là, en plein air. Ils s'informent mais, rien qu'à leurs tenues élégantes, le brocanteur a flairé des clients ayant des moyens. Il demande carrément 4 000 francs pour cette œuvre magnifique, qui ne lui a coûté que 120 francs et un guéridon. Baudoux paye immédiatement et repart aussitôt pour le musée de Nantes avec la belle Marie... Nous sommes en 1853. Celui qui fut le plus étonné, quand il apprit les détails de cet achat, fut «Monsieur Ingres». Il rentrait de Rome où il avait séjourné à nouveau, cette fois comme directeur de la Villa Médicis. Marie la Trastévérine, enfin restaurée correctement, reçoit tous les jours ouvrables au musée des Beaux-Arts de Nantes.